Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
Les mots sans le son


Recherche

Archive : tous les articles

Lecture du moment
Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
Ma vie à température ambiante

Dans mon nouvel appart,

J'ai une petite chambre lumineuse, avec une grande fenêtre qui fait aussi porte, et qui donne sur un balcon tapissé d'un tissu vert et doux.
J'ai des rideaux rouges très fins, qui tombent sur mes oreillers, qui me chatouillent, qui me tombent dessus parfois (mais là je crois que j'ai trouvé la solution patafix).
J'ai le ciel vu de mon lit, et les bruits du boulevard, du haut de mon cinquième étage.
J'ai des murs blancs, sur lesquels je peux punaiser tout ce que je veux (c'est mes colocs qui me l'ont dit, ça tombe bien, mon immense poster de Valse avec Bachir s'ennuie d'être tout plié).
J'ai une cuisine aux rideaux verts, avec un grand four pour mes expériences culinaires, un demi-frigo pour moi toute seule, un grand placard pour tout mon bordel de pâte, riz, pomme de terre ..., et puis j'ai des assiètes bleues.
J'ai une petite salle de bain bleue, avec une baignoire et un grand rideau blanc.
J'ai des jolies toilettes aussi (oui c'est important).
Et j'ai trois filles coloc hyper zen.

Je suis vraiment contente.
Mais un nuage de tristesse me colle à la peau ces temps-ci, je ne comprends pas pourquoi.

Depuis plusieurs mois, ma vie est douce, très linéaire, comme une autoroute bordée d'arbres, un truc reposant quoi.
Souvent je me sens bien, ouverte à plein de belles choses, zen, heureuse.
Et puis parfois je me sens trop floue, trop loin, trop changée.
De manière générale, je suis calme, sans grosse saute d'humeur, sans course folle, sans besoin urgent d'une solution placebo.

Alors je ne sais plus.

Hier je n'ai pas vu filer les heures.
J'étais perdue dans la musique, le corps contre ma guitare.
Ca faisait longtemps.
C'était bon, et en même temps douloureux pour le bout des doigts, à la fin.
Et puis j'aurais du faire d'autres choses.

Je ne suis pas sortie.
Je n'aime pas l'idée qu'il faille obligatoirement sortir le samedi soir.
J'avais coupé la sonnerie, coupée des autres.
J'aime rester seule, me sentir exister entièrement au milieu de la nuit.

J'ai eu du mal à m'endormir.
J'ai pleuré un peu, je me suis retournée beaucoup.
J'ai ouvert la porte-fenêtre.
De l'air.

Je fais des rêves bizarres, je sens des hommes qui me poursuivent, des ex, leur désir, et moi je cours pour les fuir.

Je suis larguée.

Pourtant j'ai une super jolie chambre, des amis qui m'aiment, une guitare amicale, une purée gratinée qui m'attend dans le frigo (oui, made in moi !), et des plaquettes de chocolat dans mon placard, plein de chansons, ma colo en juillet, ma Princesse demain à 16h30 qui me dira qu'elle m'adore trop, de sa voix enfantine, de son coeur plein d'amour, il y a la fête de la musique ce soir, les danses à venir, Paris qui déborde, Paris qui nous uni tous le temps d'une soirée, d'une fête.

Mais ...
J'trouve pas les mots qui faudrait.
Boule de chagrin qui refuse d'éclater.

Peut-être à cause de ma mère croisée l'autre jour, peut-être à cause des réponses que je ne trouve pas, peut-être à cause de mes questions incomprises des autres, peut-être à cause de mes peurs, de mes doutes, de mon manque de tendresse qui se heurte à mon amour de la liberté, peut-être.

Ou peut-être pas ?

Je ne sais pas...

Alors je vais reprendre ma guitare, et sentir son corps vibrer près du mien, sentir les sons, parce qu'il n'y a que ça qui me parle aujourd'hui.
Nos deux vibrations.

Et non je ne suis pas pathétique à me faire cajoler par ma guitare !
Mais bon, c'est la fête de la musique après tout.
Alors pour la peine, une playlist, et une tablature !

=)

Bonne fête !





Camille - Assise

Bm         
L'aube se lève
      F#m             G      E 
et la vie ce cortège défile
Bm
tombe la neige
      F#m                G        E
la danseuse se réveille, s'étire
Bm
moi j' vais à pied
       F#m                    G       E 
de mon lit à ma table y'a pas d' bus
Bm
dire que je vais rester
A             F#
toute la journée
   Bm
assise

Bm
Midi déjà
       F#m            G       E  
et la vie ce manège tournoie
Bm
bruits de fourchettes
          F#m
tous ces restes que l'on jette
          G     E
c'est pour moi
Bm
puis vient le soir
      F#m                 
les amants dans l' placard
        G      E
ça m'inspire
Bm
dire que je vais passer
A           F#
toute la nuit
   Bm
assise

Bm
C'est quand même triste
          F#m                  G     E
d'être vissée à sa chaise à mon âge
Bm                   F#m                   G       E
comme une vieille anglaise, une momie, un otage
Bm                       F#m
oui j'suis l'otage de ma tête
                              G           
tout c' que j' vois par la fenêtre
            E
déménage dedans
Bm
c'est pas ma fête
       A           F#
si je suis tout le temps
   Bm
assise

Em                   D
Vous papillons épinglés
                 C            D
une belle nuit d'été sur ma plage!
Em                  D
vous amoureux déchirés
                 C           D
couchés sur le papier, bien sages!
Em                     D
c'est à mon tour regardez
                       C
j'ai une voix pour chanter
                       D
j'ai des pied pour courir!
Em
j' vais quand même pas
       F#       B7
rester toute ma vie
    Em
à écrire.

Ecrit par aphone
le Dimanche 21 Juin 2009
à 15:23



Commentaires :

  ninoutita
21-06-09
à 19:05

Pas de fête de la musique pour moi ce soir, j'ai encore trop de chapitres de géo à réviser.
Elle a l'air bien ta chambre aux rideaux rouges. Hier soir je ne suis pas sortie non plus, je me suis couchée très tôt et j'ai mis quatre longues heures à trouver le sommeil. J'ai à moitié pleurer à un moment, sans trouver pourquoi. Peut-être un peu, beaucoup d'angoisse.
Bonne fête de la musica !
profites-en bien.

  aphone
21-06-09
à 19:24

Re:

Ahaha tout comme moi.
J'devrais réviser l'histoire littéraire tu sais, mais la flemme, la loose. J'adore "ne rien faire", faire ce que j'ai envie de faire. Comment j'étais morte d'angoisse moi pour le bac. Rien d'y repenser =S
Courage, et écoute au moins un peu de musique dans ta jolie chambre =)

  stupidchick
22-06-09
à 01:23

je crois comprendre la tristesse qui t'envahit, alors même que tout s'annonce pour le mieux. Je l'ai ressentie aussi, souvent; j'ai toujours eu beaucoup de mal à l'expliquer.

et j'aime bien comment tu décris ta chambre.

Et c'est pas du tout pathétique de se faire cajôler par la guitare!!! moi aussi je peux bloquer des heures à grat-gratouiller. c'est du temps pour soi.

et ouiiiinn j'ai pas le son en ce moment je peux pas écouter ta playlist!!


  aphone
23-06-09
à 01:01

Re:

Merci Mademoiselle =) oui je me suis retrouvée dans tes mots, quand tu dis que parfois tu restes dans ton lit à regarder tes jambes ... C'est un peu ça (j'vais continuer mes lectures d'archives d'ailleurs !)



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom