Naïve !
(Selon la majorité de mes amis)

- Aphone !

Je tourne la tête.
Oui ?

- Viens s'il te plait, on a besoin de quelqu'un pour faire un truc !
- Faire quoi ?
- Viens on va te montrer alleeeez !

Ils me regardent tous les deux avec amour, grands sourires et amitié qui déborde par les yeux.

Je réunis toutes mes forces afin de me lever.

- C'est une tradition portugaise en fait.
- Chouette ! Qu'est-ce que je dois faire ?
- Bon c'est simple, tourne-toi
- Euh ...
- Allez tourne-toi tu vas voir

Je me tourne, face aux autres qui me regardent avec attention d'un coup.

- Baisse-toi maintenant
- Comment ?
- Accroupie
- Euh ...

Je m'exécute.

Je sens qu'on me pose la bouteille de champagne sur la tête.

- Eh tu fais quoi là en fait, tu peux m'expliquer !?
- Mais t'inquiète pas tu vas voir, c'est pas méchant je te jure !

Je regarde mon pote Reno, je lui demande "ça fait mal ?" et de son regard le plus sincère, le plus rempli d'amour, il me dit "fais-moi confiance".

Bon.
Je lui fais confiance.
Je sens qu'on repose la bouteille de champagne sur ma tête.
J'attends.
J'attends.

Et d'un coup, j'entends le bruit du bouchon qui saute et je sens un liquide froid couler sur moi.
Et pas qu'un peu.
Douche de champagne.

Tout le monde applaudit, rit, une amie prend des photos.

Mon ami portugais (qui fêtait son anniversaire ce soir là) avait bien secoué la bouteille et c'était dit que la personne la plus apte à se faire avoir, c'était moi.
Et il avait raison.
Naïve !

Autant dire que j'ai pué le champagne toute la soirée, les cheveux dégoulinants, et que même après avoir enlevé toutes mes fringues avant de plonger dans mon lit, je puais toujours autant le champagne.
Aaaah !
(Mais c'est bon pour les cheveux ! - Ouai c'est ça)


Malchanceuse.

En fait, si j'ai réussi à tenir un mois sans sexe, je dois l'avouer, c'était pas entièrement grâce à moi ou à ma volonté d'honorer Sainte Abstinance.

L'autre soir, chez Reno, après plusieurs verres de vin rouge, n'y tenant plus, je murmure à Kei que putain j'ai trop envie d'sexe.
Elle me dit "bah vas-y".

Je me dis "ok, allez, tant pis, ce soir, je couche avec mon pote blond !" (encore un blond, je fais probablement une fixette).
Ca fait 2 ou 3 fois qu'il tente d'obtenir de moi quelques petites affections, souvent quand je suis complètement bourrée et pas tellement en état de réagir, mais toujours assez lucide pour me rendre compte que je n'ai pas spécialement envie de coucher avec lui.
Mais ce soir, qu'importe la non-attirance que j'ai pour lui, qu'importe les liens amicaux qui nous réunissent, qu'importe les conséquences : JE VEUX NIQUER (oui, et je ponctue généralement par un rot, classe oblige).

Je me rapproche donc physiquement de ma victime, qui comprend assez vite et me laisse pénétrer dans son périmètre de sécurité.

Les minutes passent, on sort acheter de l'alcool ensemble, on se rapproche, on s'embrasse un peu, on commence à se faire quelques promesses, dans la rue il croise un ami, je lui dis que je rentre à l'appart en attendant, je l'attends un long moment, il rentre, je repars à la charge, mais il se sent soudainement pas très bien, et quelques minutes plus tard, je le retrouve dans les toilettes, à vomir probablement tout son dîner, juste avant de rentrer chez lui le plus vite possible.

Honnêtement, j'aurais préféré le coup d'la panne.

Chieuse.

- Tu te souviens, au Portugal, le dernier jour ? Comment t'étais relouuuuuuuuuuuuuue ! Mais genre RE-LOU ! Quand t'as commençé à embrasser la portugaise là, et que vous commenciez à vous deshabiller dans la rue, et qu'une bande de français à la con ont commencé à vous prendre en photo et en vidéo ! Et toi tu continuais ! Tu m'as SOULÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ ! T'es RELOU quand t'es bourrée !
- ...

Bouh, on faisait rien de mal ^^

- Alors Aphone, y parait que t'as été hyper chiante avec ton coloc italien l'autre soir, parce qu'il voulait plus coucher avec toi ?
- ...

Bouh, je lui ai juste appris à insulter quelqu'un en français de 20 façons différentes, j'ai campé dans son lit de force, et j'ai essayé de l'embrasser une bonne trentaine de fois.
Non j'ai été correct ma foi.

Maladroite

Un peu bourrée, dans le noctilien, avec Th.

Moi : Blablaaaaaaablablablaaaaaaaaaaaa
Th : ...
Moi : BLABLABLAAAAAAAABLAAAAAABLABLABLA
Th : ...

Un mec en face de moi appuie sur le bouton pour demander au bus de s'arrêter.

Moi : AAAAAH vous aussi vous descendez là ??????
Le mec : Non mais tu parles tellement fort que je crois que tout le bus est au courant que tu descends là
Moi : COMMENT CA JE PARLE FORT ????
Le mec : Bah ouai t'arrête pas, hein MADAME LA LILLOISE !!!
Moi : Pfffffffff, eh bien tu vois, je vais m'casser du bus, et FIEREMENT, DIGNE, sur mes SUPERS ROLLERS, comme ça tu m'entendras PLUUUUUUUUUUUUUUUS !!!
Le mec : Ouai ouai c'est ça

Je me laisse glisser jusqu'à la porte du bus, mais la pente + le freinage du bus + mon taux d'alcoolémie font que je perds maladroitement le contrôle de la gravité, et que je me retrouve en 3 secondes le cul sur le bitume et les patins en l'air, sur le trotoir.
Je me retourne : le mec est explosé de rire, tellement qu'il fait des bonds sur son siège et qu'il se tient le ventre comme si il allait exploser.

Moi : TA GUEULE !!!! JE T'EMMERDE !!!! VA TE FAIRE FOUUUUUUTRE !!!!!!!!!!
Th : (mort de rire) Allez viens je t'aide
Moi : (digne) Nan c'est bon t'inquiète, j'suis bien par terre

En fait, j'avais surtout mal aux fesses.
J'en ai marre d'être ridicule !
Tssss.

Je sors de l'immeuble avec mon pote homo.

Lui : Wah t'en fais trop bien du roller
Moi : Ouaip, c'est normal, j'en fais depuis que je suis toute petite, c'est facile pour moi
Lui : Ah ok

Et pour lui prouver que je suis une As du roller, je fais un gracieux tour sur moi-même, mon patin dérape, et je me retrouve étalée par terre, sous les yeux ébahis de mon pote homo.
J'm'en suis contrarié le muscle de la main et méchament crouté le genoux.
Mais bon, tu comprends, j'suis une pro du roller.