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Lecture du moment
Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
Page blanche, page bleue
Ca faisait hyper longtemps que je n'avais plus touché à l'apparence de
mon petit joueb.
J'avoue que j'ai un peu perdu la main.
Bon
mais ça va, j'ai réussi à préserver la lisibilité, ouf.
Enfin de mon
côté ça va, et pour vous ?
J'avais besoin d'un bleu nuit, d'une
sorte d'intimité, moins intimidante que le blanc de mes pages que je
n'ose remplir spontanément.
Je n'ai pas envie d'abandonner cet espace, comme je l'ai dit précédemment.
C'est un peu comme si je sentais une part de moi mourir avec lui.
Surtout que j'ai plein de choses à écrire, car il y a tout ce que j'écris de façon plus ou moins confuse dans ma tête, quand je marche, quand je rêvasse, quand j'observe ma vie de l'extérieur, comme si je n'étais plus l'actrice mais la contemplatrice de tout ce qui s'y passe. Tout ce que j'écris mentalement et qui a envie de venir s'écrire ici. La seule chose qui me freine, c'est la tristesse. Je n'aime pas sentir mon écriture déformer des moments de joie que j'ai vécus en des moments de mélancolie. Mais je n'arrête jamais vraiment d'écrire.
Je ne sais plus penser autrement que par l'écriture, c'est là, en moi, j'écris sans cesse, pour le plaisir que ça m'apporte, sans but particulier, j'écris pour tout ceux qui passent ici et qui apprécient, c'est tout ce qui importe.
Souvent j'ai été troublée par tous les regards-amis qui venaient là, des gens que j'avais connu grâce à cet espace, avec qui je me suis liée d'amitié dans la vie réelle. J'ai du rencontrer environ une vingtaine de personnes en 4 ans. Certaines sont devenues très proches de moi, et importantes. Et parfois, j'ai du taire des morceaux de ma vie, modifiant plus ou moins la réalité pour ne blesser personne. Je me suis habituée à romancer, j'ai pris goût à une certaine fiction, j'ai détaché mon personnage de ma véritable identité, me rappelant que le plus important dans tout ça, c'était l'écriture, non pas la vérité. Ca, et puis l'amour que je leur portais ou que je leur porte toujours.
Mais j'ai déjà pas mal étalé mes pensées hier soir (jusqu'à 5h du mat, arg) alors je vais m'arrêter là et je vais m'en aller voter =)
Je voulais juste m'assurer que la mise en page n'était pas trop sombre, et aussi vous dire que j'allais écrire des trucs avec du retard, en commençant par le weekend passé avec les gens de Joueb (celui d'il y a un mois, oui, hum, j'aime vivre en décalé), et puis la suite de ma vie aussi.
Des pensées douces à tous ...
Aphone