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Les mots sans le son


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Lecture du moment
Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
La vie est dure ... mais nous aussi !

Houuuuuuuuuuuuuu !

Je vais vraiment mieux !
Tellement mieux qu'à nouveau je saute partout, et qu'à nouveau c'est dur de trouver le temps pour tout.

Alors, récapitulons ...

Jeudi soir : soirée karaokéééééééééé !
Ca faisait longtemps qu'on en parlait mais qu'on agissait, alors j'ai enfin cherché une adresse, et hop, rendez-vous lancés.

20h30, je suis à la bibliothèque.
(Bah quoi ? La mienne elle fait des nocturnes le jeudi soir !)
(Non je ne suis pas une geek de bibliothèque !!!)

Assise par terre, au rayon des romans, des livres pleins les bras, alors que je sais pertinement que j'ai ma semaine d'exam' dans 6 jours et que j'aurai pas le temps de tout lire.
Mais bordel, je m'en fous !

Téléphone qui vibre.
Aaaaaaaaaaah zuuuuuut, mes coloc' !
Je me lève le plus vite possible, rassemble tous les livres et sors de la bibli.

J'suis à la bourre du coup, j'avais pas vu l'heure.
Mais s'pas grave, j'suis pas hyper pressée de les rejoindre.
(Haaaaaaaaan la vilaine !)
(Non c'est pas ça mais elles sont hyper sérieuses et timides et reservées et ... bref, j'appréhende)

20h35, je ne prends pas le métro, j'ai envie de marcher.
Il froid est doux.

20h55 (genre je suis précise de 5 minutes et tout) j'appelle, elles me disent qu'elles sont dans un resto chinois, j'les rejoins.

21h, mon ex coloc me dit qu'elle est arrivée au métro.
Demi-tour !

21h05, je la vois au loin, et je cours jusqu'à elle pour l'embrasser en hurlant.
Aaaaaaaaaaaaaaah !
Ca faisait trop longtemps qu'on s'était pas vu !

Elle fume une cigarette, m'en propose une, je refuse.
Je lui dis "tu fumes pas trop hein !"
Elle me dit "siiiiiiiiii !"
Je fais mine de l'engueuler.
Mais je lui souris beaucoup trop pour être crédible.

Je ne sais pas par où commencer tellement j'ai envie qu'elle me raconte tout ce qui s'est passé depuis cet été, trop de mots qui coulent de nos bouches, c'est grisant.

On rejoint mes deux autres coloc'.
Hop, on se dirige vers le bar qui fait karaoké.
Cette fois-ci j'accepte une clope avec mon ex coloc, pour pas la laisser toute seule.

On attend devant le bar, c'est pas encore ouvert.
Ma coloc Corse se plaint du froid.
Moi je souris.
J'essaye d'introduire mon ex coloc avec les deux nouvelles, histoire qu'elles fassent un peu connaissance.

On rentre dans le bar.
Lumière tamisée.
On s'empart du coin banquette et je vais chercher le catalogue de chansons.
J'suis assez impatiente, j'ai jamais fait de karaoké !

Aaaaaaaah mais y'a trop de chansons !
Bon, on commence par prendre une boisson, après on verra.
Une bière.
Et puis deux bières.

D'autres gens arrivent, et l'animateur du karaoké est enfin là.
Et on a toujours pas notre chanson.
Bon.

Une première fille va chanter.
Hyper bien d'ailleurs.
Ca a l'air d'être une habituée.

Faut qu'on s'dépeche parce que personnelement, je commence à avoir des bulles dans la tête, et quand j'bois, j'chante faux.
Quoi que, ça peut être drôle hein.

Ma coloc Corse et moi, on s'décide pour Volare (graaaaaaand classique) mais l'animateur n'a que la version espagnole.
Sniiiiiiif.
Trop tard, la chanson est lancée et on a chacune un micro dans la main.
Houuuuuuuuuuuuuuuuu !

On se marre parce qu'on arrive pas à suivre, et puis qu'on s'entend pas du tout !
Mais on gère au moins le refrain.
Enfin, je crois.

On retourne vite s'assoir.
Youuuuuuuuuhouuuuuuuuuuh.
Voilà, mission karaoké accomplie !
Et je cours au bar me chercher une bière.

Y'a de plus en plus de monde, de plus en plus de bruit, et des gens qui chantent, et des rires, des anecdotes, et je me sens bien finalement avec elles.

On va chanter une autre chanson, avec mon ex coloc' cette fois-ci, mais pareil, je m'entends pas et ça m'énerve, pfffffff.
Trop nul ce karaoké.
Mais c'était rigolo de chanter quand même.

Vers minuit, je sors dans la rue pour accompagner mon ex coloc qui veut fumer.
Je vois mon père au loin.
Euuuuuuuuuuh, j'hallucine ou c'est bien lui ?
Qu'est-ce qu'il fout là ??

- Papaaaaaaaaaa !
- Ah ma fille !
- Quelle coincidence dis donc !
- J'pensais à toi justement !
- Ohhhhhhhh c'est vrai ???

(Là je me rends compte que j'ai bu, que je suis donc niaise, mais qu'il faut que j'ai l'air comme d'habitude, hum)
(Je regrette de lui avoir sauté dessus d'un coup !)
(Mais mon papa est si mignon)

Il monte dans sa panda toute pourrie après m'avoir fait un dernier bisou.
J'ai le regard flou.
Je souris.

- T'as vu c'était mon p'tit papa !
- Oui oui j'ai vu !

Je ris.

Et puis je regarde mon portable.
Mhhhh, pas de news du dessinateur.
Ca m'agace, je lui avais pourtant écrit un texto vers 22h.
Et d'habitude, il répond tout de suite.
Bon, tant pis.

J'ai envie de danser, ma coloc Antillaise aussi.
Ma coloc Corse dit qu'il faudrait songer à prendre le dernier métro.
J'ai pas envie de rentrer.
Je dis qu'il y a le noctilien de toute façon !

Elles semblent se concerter ...
... et décident qu'on reste encore un peu pour danser !
Je saute de joie.

Mon ex coloc dit qu'elle va rentrer elle par contre.
Je ne la retiens pas, il faut qu'elle se repose, elle a le front chaud.

Moi aussi j'aurais du rentrer.
J'ai cours demain.
Oh tant pis !
J'ai pas envie de dormir, j'ai envie de danser.

Et tout devient de plus en plus flou.
Une de mes coloc' me paye un shoot vodka-caramel.
CUL-SEC !
Mhhhhhhhhhhh ! Trop bon !

J'ai envie de reprendre une bière !
Mais il faut que j'arrive à 15 euros pour payer par carte (tssss, ils sont malins)
Alors je force ma coloc Antillaise à boire avec moi.
"Mais alleeeeeeeeeeeez j'te l'offre !"
Elle est trop saoule elle aussi, mais elle dit "si t'en reprends, alors ok"
Et je commande encore pleins de bière.
Hum.

Parce que forcément, plus je suis bourrée, et plus je suis riche.
Logique logique.

Brusquement, un mec s'assoit à côté de moi.
Il est vieux, gros, et il sent bizarre.
Mhhhhhhh.
Génial, j'adore les gros lourds.

Je dis "je vais danseeeeeeeeeeer !" et je me lève d'un bond vers la piste.
Je danse 10 secondes et je sens un mec qui se rapproche de moi et qui m'attire dans ses bras.
Ok, zen.

Je lui dis "attends, j'ai pas fini mon verre, euhhhh, JE REVIENS !" et je me casse.
Piouuu.

Mais le gros lourd et toujours là avec mes coloc', et le voilà qui me demander mon prénom, ma date de naissance et d'autres formalités nullissimes.
"Euhhhhh ... Scuse-moi j'vais danseeeeeeeer !"

Et boom, l'autre mec ne m'a pas oublié entre temps, il me retombe dessus et essaye de me faire danser le rock accrobatique.
Euh, la danse, ça a jamais été trop mon truc, mais bourrée j'ai encore plus tendance à perdre l'équilibre à me retrouver par terre.
Pffffffff j'en ai maaaaaaaaaarre !

Pour le calmer dans son élan, j'essaye vaguement d'en savoir plus sur lui, il m'a pas l'air français.
Il dit qu'il est italien.
Waaaaaaah.
Je commence à lui parler en rital, contente, mais il me coupe net "je veux parler en français"
Pffffffffffff !
Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à être lourd ce soir ??

"Bon bah j'vais boire hein !"

Hop, le gros lourd.
Cette fois-ci je le contourne et je m'assois à côté de ma coloc Antillaise.

Cette petite, je la soupsonne un peu d'être une gay refoulée.
Et comme on a un peu bu, je rentre dans le vif du sujet.

Moi : Tu sais que j'suis bi ?
Elle : Bah non j'savais pas ... MOI AUSSI !

(Ahahah JE LE SAVAIS !)

Moi : T'as déjà fait quoiiiiiiiii ?
Elle : J'ai embrassé une fille à mon boulot récement

(Bon, c'est déjà ça)

Du coup, l'alcool aidant, je me mets à la coller un peu trop.
Mais elle ne dit rien et se met volontier dans mes bras, à se laisser caliner comme un chaton.
J'essaye de rester lucide.
Dur.

Il y a la jolie serveuse blonde polonaise (je le sais parce que j'suis allée lui demander, hum, "mademoiselle vous êtes de quelle nationalité vous avez un bel accent !", hum hum, grosse niaise).
Je lui dis "vous êtes très belle !"
Elle me dit "merciii" et elle part.
Comment se fait-il qu'elle soit insensible à mon charme ???? (ahah je rigole hein)

Et puis, qu'est-ce que j'ai avec les filles en ce moment ?????
Pourquoi j'ai la sensation de regarder d'avantage les filles que les garçons ???
Aaaaaaaaaaaah !
J'suis troublée.

Et y'a cette autre fille aussi, qui danse et qui est belle, et qui me regarde d'un air mi-amusé, mi-curieux.
Parce que je la regarde un peu trop.
Oups.

J'essaye de me contenir.

Et de comprendre ce qu'il se passe aussi.

J'arrive à rien.

Ma coloc Antillaise est déprimée parce qu'elle veut voir son copain.
Et surtout parce que ce dernier se barre un an en Hongrie.
La loose.

Elle l'appelle sans arrêt mais il décroche pas.
Je pense au dessinateur qui m'a toujours pas répondu non plus.
Pfffffff.

Ma coloc Corse déclare qu'on est trop bourrée et qu'il faut rentrer.
Elle a pas tord et je l'approuve sagement.
Puis je vois qu'on a pas fini nos bières et j'essaye de toutes les finir cul-sec.
(Classe).

Ma coloc m'arrache un verre des mains.
Je braille "mais on peut pas gacher tout çaaaaaaaaaaaaaaaaaa !"

Elle soupire.
Ok ok ... Je laisse la bière ... Snif ...

Ma coloc Antillaise est au bord du malaise.
Je ris en l'aidant à s'habiller.
Puis en l'aidant à marcher jusqu'au noctilien.

Je ne me souviens plus ce qu'on se dit, ni trop ce qui se passe.

Je me souviens du moment où ma coloc Antillaise se met à vomir sur le trottoir sans que j'ai eu le temps de réagir.
Et que ça me fait extrémement rire.
Mais que ça fait moins rire ma coloc Corse qui a hate de rentrer.

Je me souviens qu'on monte dans le bus, et que ma coloc répète en boucle que "les hommes sont nuuuuuuuuuuls, trop nuuuuuuuuls, trop trop nuuuuuuuuls"
Elle le dit tellement que j'envoie un texto au dessinateur.

"Les hommes sont nuls !"

Super constructif le texto.

Je me souviens qu'on arrive jusqu'à notre arrêt sans que ma coloc Antillaise ne vomisse une deuxième fois (ce qui est mieux quand même, pour nous et pour les gens dans le bus)

Je me souviens qu'on se tenait la main et que je lui disais qu'on allait arriver très vite, se coucher et tout, et que tout allait bien s'passer, qu'elle verrait son copain demain.
Elle avait sa tête contre moi.
Elle était toute mimi.

On est arrivé finalement, le plus discretement possible -grace à ma coloc Corse qui réclamait le silence dans l'ascenseur- pour pas réveiller tout l'immeuble.

Je me suis juste assurée que ma coloc Antillaise avait bien trouvé sa chambre et je suis allée plonger dans mon lit.
En 3 secondes chrono, je dormais.

Bien sûr, le lendemain fut difficile, et j'ai pas réussi à aller à mon premier cours.
Zut.
Mais j'suis allée au cours d'escalade !
(J'aime trop l'escalaaaaaaaade !)
Et au cours du mythe.

18h30, ma journée de cours est finie.
Toujours pas de nouvelles du dessinateur.

Bon, ok, j'veux bien, moi si j'avais reçu un texto à 2h du matin, disant que "les femmes sont nulles", je sais pas trop non plus ce que j'aurais répondu.
Mais je lui en ai renvoyé un autre ce matin pour lui expliquer pourquoi j'avais dit ça.
Et toujours pas de réponse...

Je comprends pas.
Je sens qu'on ne va pas se voir ce soir.
J'me suis fait plantée en deux mots.
Bouh.

Métro.
Trop de monde dans le wagon.
Trop serré.
Pfffffff, j'essaye de penser à autre chose.

D'un coup je sens quelque chose de chaud entre mes cuisses.
Je sens des doigts bouger légèrement sur mon collant, comme une araignée.
Je sens du dégout dans mon ventre, et cette sensation de "déjà vécu" qui me prend au coeur.
Je sais que je devrais brailler, faire quelque chose, réagir en conséquence.
Mais j'essaye simplement de me reculer.
Les doigts araignés me retrouvent peu de temps après.
Je suis presque arrivée à mon arrêt, encore 30 secondes et je sors, je prends sur moi.
Je bouillonne de colère, mais je retiens tout et j'attends que les portes s'ouvrent.
Je sors violement.
Colère colère colère.
Et puis j'ai envie de faire demi tour, attraper le mec par le col et l'insulter en lui criant au visage.
Mais trop tard.
Je m'en veux je m'en veux je m'en veux.
Colère colère colère.
Je respire, calme-toi Aphone, c'est trop tard, calme-toi.

L'espace d'une seconde je me dis "ça va, c'était pas grand chose".
Mais je change d'avis presque aussitôt.
Comment j'ai pu relativiser, comment j'ai pu ne pas me révolter, même l'espace d'une seconde ???
Colère colère colère.
Et je sens encore les chatouilles de ses doigts le long de mes cuisses.
Connard.

Et puis j'appelle mon pote homo.
Sa voix me fait du bien, il me fait rire.
Ca va mieux, j'oublie.

Je rentre chez moi.
Un peu fatiguée.
Je m'allonge dans mon lit.
Allez, je vais pas me coucher tard, un thé, un bouquin et dodo.
Tant pis pour le dessinateur.

Mais à 19h30, je reçois un texto de Tigroo.
Elle veut que j'vienne avec elle dans le bar lesbien.
"Steuplait Aphone me lache paaaaaaaaaas !"

Je souris.
Bon ok.
C'est mieux que de rester là toute seule, surtout que j'me suis fait plantée !

Je file sous la douche, je m'habille rapidement et je fonce dans la rue.
Youpi !

On arrive dans notre bar, et on retrouve mon pote homo et sa pote lesbienne aussi.
Ouiiiiiiiiiii !
Contente.

Et puis, d'un coup, en rallumant mon portable, je reçois une avalanche de textos du dessinateur.
Ah ok, c'est pas qu'il me répondait pas, c'est juste mon portable qui déconne.
Grmmphhh !

Je l'appelle.
Il propose de me rejoindre là où je suis.
Oh ! Vraiment, il ferait ça ?
Je souris.
Oui, j'ai envie !
Il dit qu'il me rappelle vers minuit.
Oki !

Et je retourne au bar, et je commande une pinte, joyeuse.
Ma pote musicienne nous rejoint.
Hiiiiiiii, que des gens que j'aime.

Et on rit, et on parle anglais parce que c'est funky, et je tente de parler en italien à ma pote musicienne qui parle espagnol, bref tout va bien.

Une fille me regarde de l'autre côté de bar, jolie, brune, cheveux court.
Son regard est insistant.
Je suis troublée.
Mais je ne bouge pas.

Je vais aux toilettes.
Y'a vachement de queue, pfffffff, et là c'est une méga urgence.
Je me rappelle de la fille qui était allée dans l'urinoire des garçons l'autre jour.
Je crie à mon public féminin que je vais tenter d'aller faire pipi chez les garçons, dans le but -évidement- de prouver que les femmes et les hommes sont égaux sur tous les points.
Applaudissements et encouragements de mon public féminin.
Et je fais pipi dans l'urinoire, avec glamour et surtout, avec grand soulagement.
Applaudissement quand je ressors.

Je ris.
N'importe quoi, je fais vraiment n'importe quoi.
Pourquoi faut toujours que j'me fasse remarquer ???

Je rejoins mes amis, je leur raconte, ils ont du mal à me croire alors je dois expliquer plus en détail comment j'ai fait.
Hum, glamour, re-bonsoir !

Et puis d'un coup, je vois le dessinateur, au bar un peu plus loin.
Oh !
Je crie son prénom et je me faufile entre les gens pour le rejoindre.
Ca me fait tellement drôle qu'il soit là, dans mon univers, avec mes amis !
Je le serre fort dans mes bras, il me dit "tu veux boire quelque chose ?" il est mimi, je l'attrape par la main et je le ramène près de mon p'tit groupe.

Présentations.
Je souris complètement.
Et je me love dans ses bras, et je deviens une petite boule d'affection qui se frotte à son cou.
J'oublie les filles et d'un coup je n'aime que les garçons.

Mes mains se posent sur son ventre, son ventre fin, trop fin oui, trop maigre, et ça me rend folle.
Hum, du calme Aphone.
Il rit de mon affection, il dit "hey on est pas tout seul !", je ris, "mais si !", et Tigroo qui se moque de moi juste à côté, "Aphone j't'entends !!!!", oups.

J'ai encore trop bu, et les souvenirs sont flous.
On parle, on rit, on perd des fringues -décidement-, on boit, et puis mon pote homo veut rentrer mais pas tout seul, alors on rentre tous, et le dessinateur me dit qu'il y a sa soeur qui skouate chez lui, il propose de m'emmener dans un hotel, j'trouve ça trop snob, je dis qu'on a qu'à aller chez moi -j'aime pas trop les hotels- il est d'accord, je dis aurevoir à tout le monde, et je me retrouve avec un casque sur la tête, les fesses sur la moto, contente de la balade improvisée, alors je hurle à chaque accélération, houuuuuuuuuuu, et je guide le dessinateur jusqu'à ma petite maison.

J'en reviens pas qu'il vienne chez moi, j'pensais pas que ça arriverait un jour.
Est-ce que j'ai rangé ?
Hum.

On rentre sans faire de bruit, je l'emmène dans ma chambre.
Je cours aux toilettes (emergency)
Et là, les fesses sur la cuvette, je pense soudain à mon vibromasseur qui est ... sous mon oreiller.
Oups.
J'explose de rire intérieurement.
(Quoi, tout le monde ne range pas son vibro sous son oreiller ???)
Bon bah tant pis hein, avec un peu de chance, il n'y verra que du feu.

Et je cours le rejoindre.
Miam, son ventre son ventre son ventre ...

Je me réveille dans ses bras.
Son corps si câlin.
Sourire.

Pour l'embêter je lui dis "TU DORS ??" (question hyper stupide oui)
Il sourit, il dit "non" et me serre contre lui.

Et puis j'ai faim, et puis je ne tiens pas en place, j'ai envie de sauter partout, "tu veux du thééééé ?", je sautille dans la cuisine, regard par la fenêtre, immobile un instant, il fait gris dehors, il fait bleu dans ma tête.

Et puis le dessinateur s'en va, il a rendez-vous.
On se dit "à ce soir".
Oui.
J'ai hâte.

Douche, habillage, je dois être à midi en bas de chez ma pote musicienne, avec ma voiture.
Pour son déménagement.
C'est important.
Pour moi.
Pour elle.
Pour nous je crois.

J'arrive et elle me dit de monter.
Elle ne saute pas partout comme la dernière fois, elle est calme.

Elle me désigne le salon en baissant les yeux, "mes parents là bas", j'y vais, je leur dis bonjour, par politesse, je souris, par gentillesse, est-ce que j'aurais du ?

Je reviens dans sa chambre à elle, j'lui dis "allez, on fait ça vite, courage ma Cé", elle semble perdue.

On fait plusieurs chargement, elle semble avoir peur de trop en prendre, mais je lui dis "prends tout, comme ça tu ne reviendras plus", sa guitare et son synthé surtout, tout dans la voiture, t'inquiète ça rentre.

Je me sens mal et j'ai hate qu'on s'en aille.
Elle.
Ses parents.
Son mal-être.
Leur violence morale sur elle.
Et qu'est-ce que j'aurais du faire ?

On a tout chargé c'est bon, je remonte, aurevoir madame, aurevoir monsieur, sourire de politesse, gentillesse, pourquoi je suis ainsi alors que je voudrais leur dire de la laisser respirer, d'arrêter de lui faire mal, "je t'attends dans la voiture", je descends, le coeur un peu serré, est-ce que j'aurais du la laisser seule ?, et je m'assois face à mon volant, autoradio, je patiente.

5 minutes, elle est là, elle ouvre la porte à côté de moi, s'assoit, je vois son visage, en larmes, elle qui ne pleure jamais, ma main sur son bras, mes mots-câlins, même si je sais qu'elle est loin et qu'elle ne doit tellement sentir mes caresses, elle dit "on s'arrache ?", je démarre, elle a raison, partir vite, partir dans l'urgence, fuir, imagine que tu fuis un animal dangereux, elle me dit "oui, un serpent", et elle pleure dans ses mains, elle dit les derniers mots de sa mère, elle dit "c'est normal de dire ça à sa fille tu crois ?", je lui dis non, non c'est pas normal, et je te le dirais autant de fois que tu en douteras ma Cé, autant de fois qu'il le faudra.

On arrive dans son nouveau chez elle.
Petit studio dans un résidence universitaire.
On sourit à nouveau, on rit de l'ascenseur glauque, on dépose tout par terre et on mange des pommes de terre face à la fenêtre.

Je sais pas tellement comme décrire tout le bonheur que j'ai ressenti à l'aider ce jour là.
Ni tout ce qu'on s'est dit après.
Elle est comme un miroir.
Un miroir qui fait du bien et qui redonne espoir.

Je lui dis que je vais partir, elle répond "c'est normal que j'ai mal quand tu dis ça ?"
Mon coeur se serre.
Après tout, pourquoi partir ?
Parce que ma voiture est garée devant une sortie de garage ?
Je m'en fous.

Et je reste avec elle, encore, jusqu'à ce qu'une de ses amies arrivent.
"Comme ça tu seras pas toute seule et tu pourras pas être triste"
Elle me saute dans les bras, elle me serre fort.

Et ces derniers mots, devant la porte.

- Aphone ! La vie est dure ! ... MAIS NOUS AUSSI !

Elle frappe contre le mur en rythme.
Je ris.
Je fonce dans les escaliers qui tournent et qui tournent.

"J'ai l'impression qu't'es ma grande soeur, on se comprend tellement bien"

Et je cours jusqu'à ma voiture, ouf, pas d'amende, et j'embraye, musique à fond, j'ai envie d'hurler de joie tellement elle me fait du bien.
Et je crois bien que je hurle d'ailleurs.
(Toute seule dans ma voiture, oups)

Ma chambre.
Mon lit.
Je respire.

Je voudrais pouvoir prendre le temps de tout écrire mais ...
J'ai rendez-vous avec Ninoutita !
Ouiiiiiiiiiiiiii !

Alors je balaye tout le reste, je balaye le moment fort, je fais le vide dans ma tête pour pouvoir l'acceuillir, elle.

20h, Bastille.
Je grimpe les marches.
Elle est là, on s'ai vu.
Facile de la reconnaitre, elle est comme sur les photos, et puis on s'est déjà croisé à la fac.

On trouve un bar et tout va très vite, les mots coulent de nos bouches, les questions, les potins, les non-dits, tout ce qu'on écrit pas sur Joueb, et puis nos avis, nos vies, nos hommes, nos amis...

Elle est chouette Ninou.
Avec son rouge à lèvres et ses cheveux qui lui ondulent sur les épaules.
Belle.

Et sa façon d'aller aux toilettes en 30 secondes chrono.
- Bin t'es VACHEMENT rapide !!!

Elle me fait rire.
Les minutes passent comme des secondes.
Une pinte, du vin.
Je commence à avoir le regard flou.

Alors j'écris un texto au dessinateur.

"Tu fais quoi ?"
- Rien ...
- J'ai envie de te joindre
- Et bah viens !

Et puis, Ninou aussi doit aller rejoindre des gens.

On s'apprête à payer l'addition, mais la serveuse met vachement de temps à arriver.
C'est chiant.

Je dis "on a qu'à y aller"
Elle me dit "bah ouai"
- Tu l'as déjà fait ?
- Bah oui !
- Moi jamais, viens on l'fait ensemble !
- Ok, lève-toi vite et cache ton argent
- OK !

Et on file vers la sortie en gloussant de rire.
Je m'en remets pas, je suis trop morte de rire !!!
Y'a cette petite peur au fond d'mon ventre, mêlée à l'excitation.
J'aime.

Hum, mais du coup, j'ai encore plein d'argent, et j'ai envie d'une bouteille de vin.
Ninou a sorti son beau parapluie coloré.
On va à l'épicerie.

J'en prends une, mais le vendeur veut pas me la débouchonner, alors il m'en donne une autre, avec un bouchon en plastique, j'lui dis "mais c'est le même prix ?" il dit "OUI OUI", et me la met dans mon sac
Hum, ok, bon.

Je ressors la bouteille pour l'ouvrir directement.
Il me la remet dans mon sac.
J'essaye de la reprendre.
Il la REMET.

Okkkkkkkkk, bon bon, quelle gentillesse, et puis j'vois pas tellement ce que ça change, c'est mon sac, j'fais c'que j'veux avec mes cheveux.
Bah faut croire que non !
Et puis on va pas y passer la nuit, et je laisse la bouteille dans mon sac.

Je sors en pouffant.
Ninou m'aide à ouvrir la bouteille, parce qu'elle est plus douée que moi, et surtout, elle a un super couteau suisse.

Et je l'amène jusqu'à une station de métro qui la rapproche (parce que je suis trop une pro de Paris ahah)
On marche ensemble sous une pluie fine.
Je me sens terriblement bien.

On taxe une clope, on se remaquille, on boit encore un peu de vin, et puis on se quitte au métro.

Là je me rends compte que je suis un peu trop euphorique.
Et j'ai une entêtante envie de fumer.
Alors dans le métro, je demande des cigarettes à tout le monde, ma bouteille de rouge dans la main.
Etrangement, personne ne m'en donne.
Hum hum.

Mais rien à foutre, je suis morte de rire toute seule.
La honte.

J'arrive devant la maison du Dessinateur.

Mon téléphone vibre.
Mon pote homo.
hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

- Mon chériiiiiiiii !
- Oui, c'est moi
- Ca vaaaaaaaaaaaaaaa ?
- Euh, oui oui et toi ? T'es bourrée ?
- Ouiiiiiiiiiiiiiii

On se marre.
Et puis je crie dans le téléphone parce que je viens de faire tomber ma cigarette sur le trottoir, et qu'elle est toute mouillée-foutue.
Pffffffff.
Les gens autour me regardent bizarrement.
Oups.

- Bon j'te laisse, c'est pas tout ça mais j'ai envie d'aller faire l'amour
- Ok Aphone !

Très classe.

On raccroche.
Je sais pas comment j'ai fait pour me souvenir du code de l'immeuble.
Ni comment j'ai fait pour monter les 5 étages à pied.

Il a laissé la porte entrouverte, comme à chaque fois.
Et j'avance dans son grand appart blanc en zigzagant.
Ma bouteille de vin rouge à la main.
Hum.

- Tu as diné ?
- J'ai pas faim, j'veux fumer une cigarette et j'veux des câlins !

Pas chiante hein.

Alors je fume près de lui, et tout est flou devant mes yeux, je ris, je l'embrasse, je touche son ventre, ses cheveux ...

J'ai la tête en fête, je suis bien, nous deux dans son lit, nous deux, son ventre, nous deux ...

Je me réveille loin de lui, complètement paniquée à l'idée qu'il ne soit pas à côté de moi.
Ouf, nan c'est bon, il est là.
Drôle de réaction.
Je me colle à lui.

- TU DORS ??

Il grogne une réponse.
Je ris.

Le ciel est bleu derrière la fenêtre.
J'ai envie de bouger, de me lever, de faire pleins de choses.
Mais je reste contre lui, jusqu'à ce qu'il s'éveille.
Je reste chez lui, jusqu'au soir.

Je rejoins mon père à Gare de Lyon.
Je me sens drôle au fond de moi.
Mais heureuse.

On arrive chez mamie.
Diner, douce chaleur familiale.
Mon père ne veut pas partir trop tard.

Je suis silencieuse au retour.
Fatiguée.
Pas assez dormi cette semaine.

Ma chambre, mon lit.
Je prends des nouvelles de ma pote musicienne.
Elle est contente d'être dans son nouveau studio.
Je promets de venir la voir souvent.

J'écris un peu.
Pour digérer la vie.
Pour faire le point.
Pour ne pas oublier.

Je vais mieux.
Le brouillard est loin.
La vie me semble être belle.
Demain j'ai mon cours de chant et rien d'autre.
Envie de jouer de la guitare.
Envie de me noyer dans les livres.
Envie de revoir vite mes amis.
Mhhhhhhh.

Grosse envie de dormir aussi ...

Je ferme les yeux...
... Trop tard, je me suis endormie.

=)

Ecrit par aphone
le Mardi 19 Janvier 2010
à 17:53



Commentaires :

  disturb
19-01-10
à 22:27

Wah ... rien que d'avoir lu ton programme de ces derniers jours, je me sens fatiguée comme si je l'avais vécu lol !!!

Et oui je confirme, Ninou elle est belle avec ses cheveux ondulés ! Mais je constate avec grand plaisir que pour elle, toi et moi, le vin est une question de goût :D lol

  aphone
19-01-10
à 23:00

Re:

Ahah, je me rends pas bien compte, mais moi je suis fatiguée d'avoir vécu tout ça (piouuuuu)

Mhhhhhhhhhh, vive le viiiiiiiiiin ! (Mhhhhh je donnerai une plaquette de chocolat contre un verre de vin ce soir, hum, alcoolisme bonsoir ???) =p tu aimes le rouge j'espère !

  disturb
20-01-10
à 22:14

Re:

of course que j'aime le vin rouge !!!

par contre, pour le petit restau entre jouebiennes, faudra vouar !

  aphone
20-01-10
à 22:27

Re:

Faut venir t'imposer (j'ai mis le lien dans ma tribune à blabla) parce que la date est pas encore posée =)

ET ON BOIRA DU VIN houuuuuuuuuu !!!! (j'ai hâte !!!)

  disturb
20-01-10
à 23:21

Re:

Eyh au fait, j'adore le titre de ton article ... parfois quand on va pas bien, ça aide ce genre de petites phrases !
Pour la peine, je vais me postiter sur le mur à côté de celui qui dit "Taper votre tête ici" :D

  aphone
20-01-10
à 23:36

Re:

Ahaha ça a l'air sympa la déco chez toiiii ! J'ai hate de voir ça dis donc !!!

  ninoutita
20-01-10
à 21:56

héhéhé, de lire quelque chose qu'on a vécu :) elle était un peu hors du temps cette soirée, c'était tellement agréable ! et puis tout ce vin !
et toi t'es jolie avec tes cheveux orange. (oui orange)

  aphone
20-01-10
à 22:31

Re:

Oui, c'était pas facile pour moi d'écrire ce qu'on avait vécu, j'ai fait court parce qu'en plus j'sais que tu rooooodes (ahah) mais c'était trop chouette, j'suis happy qu'on ait réussi à se caser un moment =)

Et j'espère te croiser vite à nouveau !!! (A la fac, chez toi, dans un bar, PEU NOUS IMPORTE !)

Ahaha, cheveux orange =p ça m'fait sourire, j'préfère ça que quand on m'dit que j'ai une couleur de cheveux non identifiable (ce qui arrive, malheureusement, fréquemment !)
Merci ! =))



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