Je sais pas si c'est une super idée.
J'ai décidé de me "confronter à mon passé".

Mon passé s'appelle Jimmy.
Première histoire d'amour.
Durée : 1 an et 3 mois.

Je ne sais pas si c'est la meilleure idée que j'ai eu, mais j'ai en ras la fouffe de faire des cauchemars où il me poursuit et où je cours comme une malade pour lui échapper.
Au bout de 2 ans et demi c'est pu drôle.

Il est tant que j'affronte le monstre qui se cache derrière mon ex. Ou l'inverse.
Il est tant de redevenir "peace & love" mes frères.
Il est tant d'arrêter de dire que les mecs sont tous des cons pouet pouet d'abord.

Parce que ça me bloque dans mes relations amoureuses ces conneries.
On me dit que "t'es une gamine qui vit sur une autre planète".
Tout ça parce que j'ai des réactions bizarres dû a une expérience bizarre et personne me comprend j'ai l'impression.

Faut dire que ma relation avec lui était très particulière.

En fait à la fin j'étais terrorisée.

C'est le genre de mec qui se mutile les avant-bras avec un cuteur quand vous avez du retard.
C'est aussi le genre à tout casser dans une pièce quand il est faché.
C'est le genre à s'enfoncer un couteau dans le bras parce que vous avez envoyé un texto à un ami qu'il n'aime pas.
C'est le genre à vous appeler à minuit pour vous dire qu'il a le fusil de son beau père sur la tempe et qu'il veut que vous entendiez la balle partir.

Bref c'est pas le genre de mec fendar qui prend tout au second degrès.

Je crois qu'il m'a un peu traumatisé.
Un an avec lui, c'est long.
Parce qu'en plus j'y croyais à notre histoire, le reste j'y faisais pas attention.
Parce qu'on pensait que c'était pour la vie.

Quand on s'est séparé j'ai tout oublié.
Le bon comme le pire.
Surtout le bon en fait.

Maintenant les souvenirs refont surface.
Comme nos balades en moto au milieu des vignes en aout.
Mon prénom qu'il écrivait partout dans sa chambre.
Notre rencontre et ma première nuit blanche.
Son accent marseillais.
La façon dont il voyait la vie.
La façon dont il se foutait de tout sauf de moi.

Ca revient petit à petit.

Maintenant que ma haine a quasiment disparue et que je redeviens à peu près une fille "normale", j'ai envie de le revoir.
Je veux comprendre.

Le problème, c'est que j'ai perdu tout contact avec lui (forcément).
Il m'a longtemps harcelé de textos pour qu'on se reparle mais je lui répondais toujours la même chose :
"Va chier sac à merde".

Comme il habite vers d'Avignon, bah c'est pas pratique pour aller sonner à sa porte.

Là je crois que j'ai réussi à retrouver son numéro de téléphone dans un vieux CV qu'il m'avait envoyé avant de venir habiter à Paris.

Autant vous dire que là j'ai trop les pétoches !

1. Est-ce que c'est toujours le bon numéro ?
2. Est-ce qu'il voudra bien me parler ?
3. Qu'est-ce qu'il va me dire ?

Aaaaaaah que c'est dur les retours dans le passé !!!