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Les mots sans le son


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Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
Vagues

J'ai revu mes petits frères.

Et le temps passe passe passe...

Je pourrais tout écrire, minute par minute, et le mettre ici, dans cet espace où on peut lire les morceaux de ma vie que je dévoile sans pudeur.
Je pourrais mais non, et ça n'est toujours pas une question de pudeur.

Mais ne rien dire me parait absurde, je ne peux pas, j'ai besoin, j'ai des mots pleins la tête, ça déborde.
Tant pis.

Il y avait mon angoisse, il y avait Songe, il y avait l'assistante sociale, il y avait les longs cheveux blonds de mon frère sous mes doigts, enfin, il y avait les yeux de mon frère rouquin, il y avait de la douleur dans mon ventre, mélangée à trop de joie, et cette envie de les tenir tout le temps, ce besoin de les sentir, de les toucher, de les faire rire, de les écouter, il y avait le temps qui allait beaucoup trop vite et combien j'aurais voulu rester encore toute la nuit avec eux, partir ensemble en courant, mais non, parce qu'il y a les obligations, et ma mère qui attend, ma peur de la croiser, ma peur de ses yeux dans les miens, parce que je n'ai jamais su faire grandir cette petite fille peureuse qui dort en moi, parce que j'ai pas encore assez de force pour ça.

Il y avait la table ronde et son carnet blanc qui est resté blanc à la fin, parce que je l'écoutais, l'assistante sociale, elle était belle et j'aurais bien voulu rester là à lui sourire, mais peut-être pas non, peut-être pas, parce que ses mots étaient durs, beaucoup trop durs pour mes oreilles.

Trop durs pour les écrire ici.
Et l'avenir me fait peur à nouveau.

2010 qui approche, et pourtant, j'ai besoin de temps, j'ai encore besoin de temps.
Mais le temps n'a pas besoin de moi lui, il avance, il s'en fout, il attend pas, même si je passe mes journées dans le noir, ça tournera toujours pareil.
Et j'aurais beau trouver ça cruel.

Je n'ai pas envie de me voir dériver, mais les vagues sont violentes en haut tu sais, c'est salé, ça pique les yeux et ça fait tousser, et puis j'ai toujours préféré faire du sous l'eau, c'est plus calme, l'apnée, le silence, fermer les yeux, oublier... mais tu sais parfois, j'ai peur d'oublier de reprendre de l'air.

J'aimerais tellement que la mer soit plus calme.

Ecrit par aphone
le Jeudi 31 Décembre 2009
à 00:21





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