Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
Les mots sans le son


Recherche

Archive : tous les articles

Lecture du moment
Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
This is halloween

--> Ou comment j'ai échangé le petit espagnol fou contre un rugbyman.

Samedi soir.

Fac. Entre deux cours.

-Une copine: Alors tu fais quoi pour Halloween ?
-Moi: Ah ouai zuuuuuuuuuuuuut j'avais trop oublié ! C'est vrai qu'on est fin octobre
-Elle: Bah ouiiiii !
-Moi: Et toi tu vas te déguiser en quoi ? (je te piquerai bien ton idée)
-Elle: Je sais pas trop
-Moi: (Pffff, c'est pas comme ça que j'vais trouver une idée)
-Elle: ... En sorcière, ou en citrouille ...
-Moi: Ah ouai en sorcière c'est trop COOL !
-Elle: Euh, oui si on veut ...

C'était décidé, j'allais être une super sorcière d'halloween.
Bon, il me manquait juste le déguisement, mais avec un peu de crayon noir, du vernis bleu nuit, des bas résilles, une robe noire ... Manquait plus que le chapeau ...

Téléphone à mon pote homo

- Chouuuuuuuuuuuuu, t'aurais une feuille noire ?
- Hein ?
- Une feuille noire quoi, pour faire un chapeau de sorcière, comme en maternelle tu sais !
- Euh, bah à la limite j'ai des feuilles blanches et de la bombe noire ...
- OH OUI TROP COOL !! JE VAIS ETRE UNE MEGA SORCIERE !
- D'accooord ...


Bon, maintenant faut que je trouve une soirée déguisée.
Le problème c'est que les seuls invitations que j'avais eu, c'était des fêtes en banlieue, et le RER, c'est mal (serais-je en train de devenir une vraie parisienne ?)

Finalement, Mimie prend le contrôle de la situation, et décide qu'on va fêter Halloween chez son mec, à Paris.

Yeaaaaaaaaaaaah !

J'enfile mon officiel déguisement de sorcière et je sors gaiement dans la nuit.
Air frai, douce odeur.
Mhhhhh.

Mais le temps que j'arrive au métro, je remarque que je me suis déjà fait siffler 3 fois.
...
J'aurais peut-être du éviter les résilles.

Texto : "Chouuuuuu j'ai hâte que tu sois là, je crois que je me suis habillée un peu trop pouffiasse"

Au bout de 3 stations, il est là.

-Lui : Wahhhh c'est trop cool ta toile d'araignée sur la joue
-Moi : Héhéhé !
-Lui : Ah ouai en effet, les talons et les résilles, ça se remarque.
-Moi : Hum, sans commentaire, allez on se grouille, Mimie nous attend
 !

J'attrape son bras, on descend les escaliers, métro, on rit comme des bécasses, pour changer tiens, du vin et de la bière plein nos sac.

Interphone, on hurle dans le hall de Mimie, escaliers (5 étages sans ascenseur c'est beaucoup plus dur avec des talons), bisous, je me hâte de sortir des verres, qu'on en finisse avec ce vin rouge et ce muscadet.
Hum, il n'est que 19h.

Vite, je me lance dans un atelier "chapeau de sorcière", mon pote homo déclare très rapidement que je ne sais rien faire de mes 10 doigts, m'arrache la feuille des mains, aggraphe le papier lui-même et le peint presque aussitôt avec sa bombe.
Euh, c'était à moi de le faire !

Bon, pour la peine, je convaincs mon pote homo de se maquiller, et Mimie (l'oblige) lui propose de se déguiser avec les vêtements de sa mère.
Je me demande si la mère est au courant que sa fille prend ses vêtements pour des déguisements.
Et mon pote homo qui hurle en courant dans tout l'appart avec Mimie qui lui court après.
Hum, ok.

Un pote de Mimie se ramène, le rugbyman (que j'ai déjà vu 3 ou 4 fois, et que j'aime bien).
Elle décide immédiatement que lui aussi va se déguiser avec les vêtements de sa mère.
Lui, il se laisse faire, et se retrouve rapidement avec une jupe longue et un débardeur en dentelle.
Ok, tout va bien. 
Je me ressers un verre de rouge.

Le mec de Mimie se ramène, on met de la musique d'Halloween, je suis déjà bien pompette et complètement catastrophée de me rendre compte qu'il n'est que 22h.
Ok Aphone, la soirée promet, je vais jamais tenir toute la nuit si on reste assis sur le canapé.
Et il arrive quand mon petit espagnol fou ?
Pffffffff, il est jamais là celui-là.

Des autres copains arrivent, le salon de Mimie commence à être un peu trop petit pour nous tous, alors on se motive enfin à aller chez son mec.

Dans la rue avec mon pote homo, je hurle toutes les 30 secondes un "JOYEUX HALLOWEEN", on fait des bruits d'animaux terrifiants, je me lance dans l'imitation du rire de la sorcière, j'arrête les passants, les voitures et les chiens pour souhaiter à tout ce beau monde un trèèèèès joyeux Halloween.
Et il n'est que 22h30.

On s'arrête à l'épicerie, je prends encore 2 bouteilles de bière, des fois qu'on soit à court, et je remercie le vendeur d'un "merciiiiiiii beaucoup monsieur, joyeux halloween, fermez pas trop tôt parce qu'on repassera sûrement tout à l'heuuuuure !", mon pote homo me tire vers l'extérieur, "bah quoi ?" il rit "y'a que t'es déjà complètement allumée ! Nan mais toi alors !", hum, bon, courage Aphone.

On arrive, un pote nous attend devant. Ca me fait drôle, c'est un mec avec qui j'ai couché il y a longtemps, et que je n'avais jamais revu depuis cet épisode. Je lui fais la bise, et je lui hurle "TU ME RECONNAIS ????", il me dit "oui oui Aphone", j'explose de rire, je titube, et après je me souviens pu trop, j'ai du me diriger vers l'ascenseur (hum hum).

-Chouuuuuuuuuuuu, on a oublié mon chapeauuuuuuuu !
Trop nul.
Je ressemble vraiment plus à une pouffiasse qu'à une sorcière du coup, si ce n'est que j'ai une toile d'araignée dessinée sur la joue.
Mais tant pis, assumons.

On met de la musique, on ouvre les bouteilles, je plane, j'oublie, je sais que j'ai parlé avec mon ex partenaire sexuel "alors, tu te rappelles de moiiiiii ??! - Oui oui, tu me l'as déjà demandé tout à l'heure", et puis il y a le rugbyman, et nos regards, et l'alcool, et mon désir, et le désir qui fait écho en lui, je le lis dans ses yeux, et je me rapproche un peu, son débardeur en dentelle me fait rire, et je sens qu'il passe sa main dans mon dos, et j'oublie de me dire que je ne devrais pas, que l'espagnol fou va arriver, ou que le rugbyman a une copine, mais je n'oublie pas de me resservir un verre de bière (hum hum).

Le petit espagnol se ramène, on se smacke, il semble content de me voir, moi aussi je suis contente, je l'entraine dans une autre pièce, on s'embrasse, là je me rends compte que j'ai beaucoup trop bu, j'ai presque envie de vomir, charmant, je respire, zen, je rejoins les autres dans le salon, je croise les yeux du rugbyman, il me fixe, je le fixe, on s'est compris, je m'assois près de lui, il passe sa main autour de ma taille, me sert contre lui, je me laisse faire, et puis je me ressaisis, debout, je marche un peu dans l'appartement.

Tout est flou, tout est arrivé très vite, et je me souviens que le rugbyman a voulu aller aux toilettes, et moi j'ai voulu le suivre (toujours aussi classe), l'espagnol fou m'a lancé un regard noir, oups, demi-tour, et puis je me souviens que le rugbyman est à nouveau face à moi, je l'attrape par la main, je l'entraine dans une pièce, ferme la porte, on est seul, euh je fais quoi ?, il s'avance, m'embrasse, et là je sens que quelqu'un veut ouvrir la porte, et je comprends que c'est le petit espagnol fou, oups.

Et là, c'est le début du bordel.
L'espagnol fou essaye d'attraper le rygbyman, moi j'essaye de m'enfuir, je cours retrouver mon pote homo, j'entends Mimie qui crie contre l'espagnol, j'entends qu'il lui crie dessus en retour, j'entends que le mec de Mimie se met à crier sur tout le monde ... Oups.

Je discute avec mon pote homo, calmement, j'essaye d'analyser la situation, mais le mec de Mimie me sort brusquement de ma réflexion en m'attrapant par les épaules, il me lance vers l'espagnol, "maintenant tu vas t'expliquer avec lui", hum, dans mon élan j'attrape l'espagnol par le bras, je l'entraine jusque dans la cuisine, ferme la porte, et là il se met à parler pendant un moment, je l'écoute, je me rappelle qu'il est furax, qu'il me traite de tous les noms d'oiseaux, qu'il me dit que je ne suis plus rien pour lui maintenant, qu'il me demande comment j'ai pu faire ça, sous ses yeux, et avec ce mec qui porte de la dentelle (euh, vu comme ça ...), je me souviens qu'il me fait comprendre qu'il tenait à moi, et qu'il a mal, je lui dis "mais pourquoi tu me l'as jamais dit ?", il me dit qu'il aurait voulu que je le comprenne toute seule, ah, je crois qu'il a surestimé mon intelligence, il finit par vouloir sortir de la cuisine, j'essaye de l'en empecher, il recule d'un bond, ME TOUCHE PAS, ok ok, mais attends, on a pas fini, il me dit que si, et il s'échappe par la fenêtre avant même que j'ai eu le temps de comprendre qu'il n'était plus là.

Je reste debout, j'essaye de faire le point dans ma tête, j'y arrive pas, je m'assois par terre, fatiguée, je reprends mon souffle, mon pote homo entre dans la cuisine, s'assoit près de moi, il me dit "tu pleurs ??", je ris, mais non je pleurs pas !, ah ok, et là il me dit "Aphone, je vais vomir, tu m'accompagnes ?", je dis "oh ouiiiiii !", on se lève, direction les toilettes, je le regarde vomir, je lui tends du papier-toilette et le soutiens dans cette épreuve difficile, jusqu'à ce qu'il me dise "oh, t'as vu ? Il est NOIR le PQ !"
Bon.

Vu l'ambiance un peu tendue, on décide qu'il est l'heure de partir rapidement, je croise les yeux de l'espagnol, regard sans mot, je mets mon manteau, je croise le rugbyman, il me dit "si tu veux, tu peux venir dormir chez moi ...", euuuuuuuuh, bon, je me dis que, tant qu'à avoir fait une connerie, autant aller jusqu'au bout, je lui dis "on se donne rendez-vous dans 5 minutes, en bas, mais tu fais gaffe, tu pars après moi ok ?", et je sors de l'appartement, mon pote homo titubant accroché à mon bras.

On se quitte au bout de la rue, on s'embrasse, demi-tour, je retrouve le rugbyman, il habite pas loin, il me sourit, il me tient par la taille, gentil, j'ai un mal fou à marcher avec mes talons, mais je refuse de marcher pied nu cette fois-ci, le trajet me parait durer une heure.

Le lendemain, tout me revient en mémoire.
Oups.
Le petit espagnol fou en colère.
L'engueulade monstre que j'ai provoqué.
Le rugbyman qui a une copine, et moi qui suis là dans son lit.

Bon.
Je décide de partir le plus vite possible.
Il me sert un thé, et des petits gateaux au chocolat.
Mhhhhhh, bon ok je reste 5 minutes.
On discute un peu, mais je le sens tendu, mal, il me parle de sa copine, qu'il l'aime, j'écoute, sans écouter, absente, il essaye de rester souriant, j'essaye aussi, et puis je me lève, je le remercie pour le petit déj, sourires, et je rentre vite chez moi.

Le soir, j'écris un mail d'excuses au petit espagnol fou.
Il ne répondra pas, mais bon, c'est tout ce que je peux faire.
Et c'est mieux comme ça.
Puisque je ne ressens rien pour lui.
Tant pis, tant mieux.

Conclusion ?

Euh ... Halloween, c'est pas une fête de catins.
(Et puis surtout, j'aurais vraiment pas du oublier mon beau chapeau)

... J'ai la vague impression que je suis complètement à côté de la plaque.

Ecrit par aphone
le Vendredi 06 Novembre 2009
à 22:17



Commentaires :

  darkspike
20-05-10
à 19:25

J'ai essayé de m'imaginer à quoi pouvait ressembler une femme qui a des vêtements qu'un Rugbyman peut porter sans problème...j'ai vite arrêté !!



  aphone
20-05-10
à 20:07

Re:

(lol tu continues de boucher les vides !)

Moi j'ai eu du mal à comprendre le sens de phrase mais je crois que c'est bon là (les vêtements de femmes qu'un rugbyman peut porter, ça veut dire que la femme a des épaule légèrement euh ... carrées ?) lol bises



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom