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Les mots sans le son


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Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
Sicilia - Part one

Fin juillet

1.


Le réveil a sonné et je suis allée dans la chambre de Mimie.
Elle était allongée sur le ventre, en désordre, comme une poupée jetée par un enfant.
A côté, son amoureux, allongé sur le dos.

Je regarde ce tableau quelques secondes avant d'oser briser le silence.

- Mimie ?
 

Elle sursaute

- oui ?
- Il est 3h moins le quart.
- Ok, j'arrive !


Je suis contente qu'elle se réveille si vite, je suis crevée.
Je m'assure qu'elle est bien réveillée, et je retourne m'allonger dans le salon.
Mhhhhhh, les joies d'un lit... j'en aurais profité ... 3h.
Hum.
Tant pis.
Je pense à ce qui nous attend.
Sourire.

3h15.
Mimie me dit de descendre pour retenir le taxi.
J'y vais, gros sac sur le dos, 5 étages à descendre.
Le mec est en bas quand j'ouvre la porte.

- Ah ! La voilà la petite demoiselle ! Vous avez réussi à vous réveiller !
- Bonjour ! Oui, mais il manque encore mon amie
- je parie que ça sera une petite brune avec les cheveux complètement ébouriffés ! 

Je fais de grands yeux, car en effet, c'est une petite brune aux cheveux ébouriffés qui arrive presque au même moment, je ris, elle nous regarde étrangement, je lui souris et on s'assoit dans le taxi. 

- Vous pouvez fumer mademoiselle si vous voulez !
-  C'est vrai ?? Oh trop cool ! 

Elle sort une cigarette aussitôt, en le remerciant. 

vous savez, c'est pas mauvais pour la santé de fumer, regardez, moi j'ai 65 ans, et je me suis mariée 5 fois ! Regardez, j'ai 5 livrets de famille !

Et d'une main il sort une série de carnets devant nous.
On se regarde, mi-inquiètes mi-amusées.

- Alors vous voyez, faut surtout pas arrêter de fumer !

Ok.

Orly Sud.
Petit déj'.
J'envoie mes derniers textos.

Oups, c'est l'anniv de mon grand frère, j'ai failli oublié.
Je lui dis que je ne pourrais pas venir au Parc Astérix, mais qu'on se voit à mon retour.
Ca me soulage au fond. J'avais pas tellement envie d'y aller.

Avion.
Plus je réalise où je suis et plus j'ai envie d'exploser de joie.
Mimie me sourit.

- Alors, elle a pas eu une bonne idée la Mimie, hein ?? 
- Siiiiiiiiiiiiii !!!!
 

L'avion décolle, traverse les nuages.
Perturbations.
Au revoir gris parisien.
Bonjour ciel bleu.
Je m'assoupis, écouteurs dans les oreilles.

J'ouvre les yeux.
J'ai apperçu un paysage magnifique par le hublot : Des montagnes au bord de l'eau
.
Wah !
La Sicile, d'un coup.
Magique.

- Mimie regarde !

J'ai du mal à croire mes yeux.

Attérissage.
On sort de l'avion.
Et c'est le début pour moi d'une douce musique : la langue italienne, qui m'enveloppe, caresse mes oreilles et chatouille mon ventre.
Je suis folle de joie !

On prend un bus, à la recherche d'une auberge bien précise, le guide du routard dans la main, à essayer de comprendre où on est, puis dans la rue, avec nos gros sacs, on rit, il fait de plus en plus chaud. Courage Mimie, on va y arriver, ensuite on ira se balader !, on marche longtemps, on se perd, et puis on trouve enfin l'auberge, jouissance quand on pose nos sacs sur nos lits, jai envie de courir immédiatement dans les rues, mais Mimie veut officialiser tout ça avec un bon resto, on prend la première pizza en terrasse, le premier verre de vino rosso, les premières photos, la serveuse ressemble à un travlo, ça nous suffit pour être morte de rire, on parle fort, en français, en se disant que personne ne peut comprendre.

Chaleur attroce, ma gorge se dessèche frénétiquement malgré toute l'eau avalée, on rentre dans plusieurs églises pour profiter de la fraicheur, on visite des monuments, tout nous m'amuse, tout nous émerveille, je remarque que presque tous les feux rouges ne marchent pas, que les conducteurs de scoot' ne portent pas de casque, et que les voitures klaxonnent quasiment tout le temps comme pour dire bonjour.



Mimie rentre dans un magasin de fringue, c'est les soldes.
 Elle flash sur une paire d'escarpins. On prend quelques fringues pour aller dans les cabines.

- Aphone, y'a un vigile à l'entrée ou pas ?

Je vais voir.

- Non Mimie, pas de vigile.
 - Ok !


Et elle tire le rideau de la cabine. Je me demande combien de fringues elle va prendre, et comment elle va se débrouiller pour que ça sonne pas. Et puis je la vois aller à la caisse avec deux articles, et sortir sa carte bleue. Un peu déçue, mais je n'ose pas lui demander, de peur que quelqu'un comprenne notre français. Une fois dehors elle me dit

- Tu te souviens les jolies chaussures que je t'ai montré au début ?
- Euh, oui
- Elles sont dans mon sac !


Ses yeux sont pétillants, sourire en banane. Je ris 

- bah met-les tout de suite !
- non, plus tard, quand on sera posé.


17h.
On décide d'aller faire les courses, dans le supermarché on passe à coté d'une grosse bouteille de vin rouge. 5 litres pour une misère. On se regarde. Comme ça on aura pas à en racheter à chaque fois !, hum, et on se retrouve avec des sacs à dos pleins de bouffe, et une grosse bouteille de vino rosso dans les bras. Pas étonnant que tous les regards soient tournés vers nous.

Je commence à ne plus avoir de pieds. Debout depuis 3h du mat, il est bientôt 19h. Mimie veut une bière fraiche dans un bar, elle m'entraine jusqu'à une petite place, perdue entre des vieilles rues étroites et des poubelles au centre. Mon regard s'attarde sur les voitures toutes défoncées couvertes de poussières, et puis les fenêtres aux volets fermés, le linge étendu au balcon. Le serveur vient prendre notre commande, una birra per favore, grazie. Des gamins en vélo passent à côté de nous, s'interpellent au milieu de la petite place. Tout le monde semble se connaître. Le serveur nous trouve jolie, il nous apporte un petit truc à grignoter, c'est cadeau, on trouve ça chouette. Emilie a mis ses nouvelles chaussures et ça lui colle un sourire qui balaye sa fatigue et qui me fait sourire.

21h, on retourne se poser à l'auberge. On en sortira pas, trop crevées pour aller explorer Palerme by night. On reste là, à bavarder dans la cour de l'auberge, puis à proposer du vin rouge aux gens, contre quelques cigarettes. Il est presque 3h du mat. Je réalise qu'on est debout depuis 24h, mais que je ne sens même plus la fatigue, je sens juste la chaleur, les odeurs, et puis les mots italiens qui se baladent tout autour de moi.

Il fait terriblement chaud dans notre chambre. Je me mets toute nue. Milie vient me faire un câlin. Je suis nue dans ses bras, sans aucune gène. Elle me dit "j'voulais dormir avec toi moi, je savais pas que c'était des lits séparés". Je souris. Bonne nuit Mimie.

2.

9h de sommeil. Ma première nuit aussi longue depuis 23 jours, wahou. Je regarde mon portable. Ah, un texto de Cat. Comme tombé du ciel. Il me dit qu'il adorerait venir me voir à Paris, mais que ça serait tellement mieux que je vienne le voir à Lille dans sa nouvelle maison. Blablabla. Je balance mon téléphone dans un soupire.

On s'habille pour aller prendre le petit déj'. Les restes d'hier, une pastèque, du maïs ... Puis tout doucement on se dirige vers la station de bus pour allée visiter Monreale. Il parait que c'est magnifique. Le bus nous emmène en altitude. Et Mimie m'emmène de monument en monument. Je la suis sagement. Moi, les trucs touristiques, j'trouve ça beau, mais c'est pas ce qui m'emballe le plus. J'aime rencontrer des gens surtout. On s'assoit à la terrasse d'un café. Vu sublime sur la ville. Une bière. Une glace. On ne s'arrête plus de discuter, et les heures passent comme des minutes avec elle.

Un mec s'approche de notre table et nous demande du feu en anglais. Je lui tends le briquet posé sur la table.

- Thank you
- Di niente
- Tu parles un peu italien ?
- Oui oui je l'étudie à l'école
- Ah d'accord, et vous êtes d'où ?
- De Paris
- Ah Paris !


Et je mets en pratique mes cours d'italien. Le mec tient un balai dans ses mains, il a l'air d'être chargé de virer les feuilles mortes tombées sur le sol. Il essaye de prolonger la discussion, alors je l'aide un peu. Son collègue lui fait remarquer que le sol est assez propre autour de notre table, il rit. Je dis à Mimie "ça serait cool que je prenne son numéro, comme ça ce soir il nous fait visiter Palerme !", elle est d'accord. Lui aussi. On se retrouve cette nuit à 2h du matin.

Cette rencontre m'a mise de bonne humeur. Du coup j'accepte d'aller manger au resto avec Mimie, même si c'est un peu cher. Elle me dit

- Tu vas t'le taper le mec ?
- J'sais pas ... Il est charmant, mais c'est pas trop mon genre physiquement ...
- Tu devrais ! Il est mignon et il a l'air sympa !
- Tu trouves ?


Je ne me souviens déjà plus de son visage. Cheveux très courts, les yeux clairs, des lunettes, c'est un peu tout ce qui me revient. 

Mimie commande une bouteille de vin. Puis une deuxième, la même s'il vous plait. On mange des antipasti. Je prends un méga truc au chocolat. On commence à être bien faites et Mimie à la flemme d'aller prendre le dernier bus de 21h. J'lui propose qu'on demande au mec de nous ramener à Palerme avec lui en voiture. On l'appelle. Il est d'accord. Cool.

Il fait nuit. On retourne au bar où travaille le Sicilien. On parle avec gens, on marche (pas très droit), on est contente. Mimie parle en anglais et je l'engueule, parce qu'après les gens lui répondent en anglais, et c'est tellement nul un italien qui parle anglais. Mais bon, elle y connait rien à l'italien, je peux pas trop l'engueuler. Elle s'accoude au bar et demande une bière. Le Barmaid refuse.

- Whaaaat ??
- Vous êtes trop saoule mademoiselle.


Elle en revient pas.

- Mais non j'suis pas bourrée j'veux dire j'suis pompette mais ça va je rampe pas encore par terre je sais c'que j'fais !

J'essaye de la calmer, pas facile, elle est en pleine rebellion contre le peuple italien "d'façon l'italien c'est une langue de pédéééééé !", ok Mimie.

2h du mat', le Sicilien a fini de ranger les dernières tables, ils nous emmènent jusqu'à sa voiture. La ville est complètement vide et ça me fait flipper tout ce silence. Mimie est bourrée, beaucoup plus que moi, elle sympatise avec un chien qui essaye d'aller plus loin avec elle. Hum. J'ai hâte que le Sicilien arrive.

Il arrive enfin et nous guide jusqu'à sa voiture. C'est partiiii ! Fenêtres grandes ouvertes, musique à fond. C'est Mimie qui s'occupe du volume, on peut être sûr que ça larsen. Je me sens mieux. Il nous emmène là où on peut acheter de l'alcool et des cigarettes. Birra birra ! Il nous emmène ensuite dans des chouettes endroits de Palerme, et toute touriste qu'on est, on s'emerveille devant les grands batîments et les éclairages de nuit. On marche un peu, on s'assoit sur un banc au milieu d'une place. On discute, hilares. Je demande au Sicilien de parler en français.

- Dis "j'aime les chattes"
- J'aime les chaaaaaaatttes
- Oooooooh c'est trop mignon !!!
- Oui enfin Aphone, il est quand-même en train de dire qu'il aime les chattes, c'est pas particulièrement mignon !
- Mais siiiiiiiiiiiii ! Ecoute comment il le dit, c'est trop chou !

S'en suit un cours sur les insultes et mots vulgaires, français et italiens. 

Et puis Mimie veut aller voir la mer. Moi je veux conduire, et le Sicilien me laisse prendre le volant. J'ai bu, pas des tonnes, mais assez pour me rendre compte que c'est pas raisonnable, mais les Siciliens ont l'air un peu moins sévère
 niveau code de la route, et y'a aucun flic dans la ville. J'ai la sensation que je ne risque vraiment rien.

- Ici, si tu payes, on te donne le permis
- ah ok


Musique à fond, je joue avec l'accélérateur. Mimie m'engueule chaque fois que je vais un peu trop vite. Le Sicilien me guide et moi je m'amuse comme une folle. Je sens ses doigts dans ma nuque. Je sens ses lèvres dans ma nuque. Ca me déconcentre, et ça me fait rire deux fois plus. Je m'arrête derrière une voiture qui nous fait des signes. Un mec vient nous voir et dit "y'a une fête sur une plage pas loin d'ici, vous venez avec nous ?" On se concerte, et puis on décide d'y aller. Je fais hurler le moteur au moment de l'accélération. Cris de Mimie. Rires.

Le Sicilien a repris le volant, ça rassure Mimie, je suis derrière et je chante fort, un mec marrant est assis à côté de moi, il est monté avec nous tout à l'heure, c'est celui qui nous emmène à la plage. Il roule un join, il me parle mais j'ai du mal à me concentrer sur ce qu'il dit.

On s'arrête pour attendre quelqu'un. Sort de la voiture. Le Sicilien vient près de moi. Il m'embrasse. Je ris et mes mains viennent s'égarer sur son ventre. Corps fin, miam.

On arrive à la fameuse plage. Des italiens hurlent de partout, se reconnaissent, et je sens des chatouilles au fond de mon ventre, des fourmillements de joie. Je cours jusqu'à la mer, Mimie aussi, elle se deshabille pour aller dans l'eau en sous-vêtements. Je fais pareil. L'eau est chaude comme l'air. Complètement transparente. Le soleil se lève doucement derrière un gros rocher. Magnifique. Je ne bouge plus.



Le Sicilien me rejoint. Il a froid, il grelotte. Comment tu fais pour avoir froid ! Je le prends dans mes bras pour qu'il ait chaud. Je tombe un peu et il m'aide à tenir droit.

On retourne sur la plage. Musique teckno au loin, et des gens qui dansent. Je m'assois face à lui. J'ai envie de lui. Mais j'ai la flemme. Milie sort enfin de l'eau. Elle a froid maintenant. Je la prends dans mes bras pour la réchauffer, à son tour. Elle est gelée. Elle dit qu'elle a super mal au crâne. Ok on va rentrer.

Elle s'allonge sur la banquette arrière et s'endort aussitôt. Le Sicilien laisse trainer sa main sur mes cuisses. Peut-être un peu trop. Il se fait klaxonner parce qu'il roule de travers. Je ris, inconsciente.

6h30. Il a réussi à trouver notre auberge. Je réveille Mimie, qui se redresse brusquement. Elle regarde autour d'elle lentement, puis me regarde et dit

- T'as niqué ?


J'explose de rire

- Non Mimie, on a fait la route de la plage à l'auberge
- Ok ...


Elle semble déçue. Elle reste un moment comme ça, les yeux dans le vague, le regard concentrée, puis me regarde à nouveau 

- Et tu vas niquer ?

-  (je ris) Je sais pas, tu veux que je le nique où ?
- Tu peux niquer dans ton lit tu sais, j'suis tellement claquée, j'vais m'endormir en deux secondes.

Sur ce, elle se lève, se dirige fébrilement jusqu'à notre chambre, se jette sur son lit et ne bouge plus d'un cil.

Le Sicilien commence à m'embrasser doucement. Il me sourit. J'ai du mal à détacher mon regard d'elle. Lui a l'air d'être beaucoup moins perturbé par sa présence. J'hésite à le faire rentrer dans notre chambre. Je regarde le couloir. Non pas dans le couloir quand même ... Dans la voiture ? Non pareil, à cause des vitres ...

Il ne me laisse pas le temps de prendre une décision et m'entraine dans la chambre, m'assoit sur la chaise, et commence à embrasser mon ventre. Bon bah, d'accord ...

3.

9h. Réveil qui sonne. J'avertis Mimie qui ouvre les yeux et les referme aussitôt. Bon. Allez, courage Aphone. Je prends les premières fringues que j'trouve, et descends pour aller chercher le petit déj'. Un misérable jus de fruit et une imitation de croissant. Pas de quoi donner envie à Mimie de se lever. Je la booste, on doit libérer la chambre avant 10h. Je fais mon sac pour lui montrer l'exemple, mais je rêve de dormir moi aussi.

11h. On est assise dans la cour de l'auberge, silencieuse. Fatiguée. En gueule de bois. Mimie finit par me dire

- Alors, t'as niqué ?
- ...T'as rien entendu !??
-  J'ai dormi comme une grosse merde tu sais...
- Bah ... oui on a couché ensemble. D'ailleurs c'était génial, trop trop bien. A 8h il devait retourner bosser, il est parti, mais il était à la boure. J'ai du dormir une heure, un truc comme ça ...


Elle est trop fatiguée pour me poser des questions, mais elle écoute attentivement tout ce que je raconte. Alors je lui détail mon périple. Je parle fort et je souris beaucoup.

Après un long moment, je me dirige vers une cabine téléphonique pour avoir des renseignements sur la location de voiture. Je devais en être à 1 euros 50 de perdu et toujours aucune réponse précise, quand Mimie vient près de moi, complètement affolée

- Aphone, c'est horrible, tu sais, le mec là, qui est à côté de nous depuis tout à l'heure, tu vois de qui je parle ? (elle montre du doigt) 
- Euh non, enfin si, pourquoi ?
- Il vient de me dire bonjour, il parle SUPER BIEN français ! Ca veut dire qu'il a compris tout ce que tu as dit depuis tout à l'heure, ta nuit avec le Sicilien et tout !


Et merde.

Quand je retourne à la table, le mec en question me dit bonjour, très poliment. Petit sourire amusé. Bon, il est temps de partir, hein Mimie ?

En allant aux toilettes je repasse devant cette chambre qui n'est déjà plus la notre. Cette chambre où j'étais avec lui. C'est comme si je revoyais le film de notre nuit. Ca me fait bizarre. Je sens que j'ai très envie de rester à Palerme.

15h. Emilie est enfin prête à porter son sac jusqu'à la station de bus. On marche diffilement sous un soleil de plomb. 
Elle, petite, chaussures à talons, jupe, décolleté plongeant, sac de 12kg sur le dos et une bouteille de 5 litres de vin rouge dans les bras.
Moi, grande, tongues, mini jupe, lunettes de ski et un sac de 14kg sur le dos.
Nous deux, l'air fatigué et complètement paumé. Et après on s'étonne que tout le monde se retourne pour nous regarder.

On prend place dans le bus qui part vers Catania. Soulagement de poser nos sacs. Le bus est climatisé. On discute jusqu'à notre arrivée. Changement de bus. Direction Taormina. Et nos discussions qui ne s'arrêtent jamais.

Quand on arrive, il fait déjà nuit. Le guide du routard dans les mains, on avance selon le plan, dans une montée qui semble ne jamais avoir de fin. Je crois qu'on atteind l'orgasme en arrivant à l'auberge. Il y a des places dans le dortoir. OUF !

On s'assoit sur la terrasse pour récupérer. Je vais chercher le vin rouge. On discute avec les gens de l'auberge. Il y a un petit couple de suisses, une italienne aux cheveux hyper volumineux, et encore d'autres personnes. J'ai oublié. l'alcool, je suis lessivée, je ne mets pas longtemps à aller retrouver mon nouveau lit. Je pense que j'aurais voulu être encore à Palerme. Bonne nuit tout le monde, à demain !

Ecrit par aphone
le Samedi 08 Août 2009
à 20:21





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