Recherche
Lecture du moment
Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
Réflexion métadiégétique
Ouai j'me la pète avec un mot compliqué. C'est vraiment parce qu'il faut trouver un titre.
Anarph/Ben W m'a demandé l'autre soir "c'était quoi ton trip avec Cat ?"
Mhhh pas facile.
C'était les veines de son cou, et son corps fin qui contrastait si bien avec son sexe.
C'était sa voix surtout, sa voix grave et suave, sa façon d'hésiter sur la suite des mots, des faire des pauses au milieu des phrases.
C'était nos points communs, beaucoup de points communs. On aime que ses sosies.
C'était sa chambre presque vide, un vide prometteur, ouvrant tous les possibles, accentuant ses mystères.
C'était son goût pour l'art, nos silences, son esprit torturé. Son âge, son passé.
C'était beaucoup de choses.
Et pas grand chose à la fois.
Je pense qu'on se reverra encore. Plus tard. Dans 6 mois. Peut-être avant, peut-être après. J'dis ça, j'en suis pas sûre. C'est juste qu'actuellement il n'y a que lui, et pas vraiment d'obstacles entre nous.
Mes potes me disaient "tu tiendras pas un an sans mec". J'm'avance un peu mais j'y suis presque. Bon, alors ? C'est qui le lion ? J'ai vraiment pas envie tu vois, j'sais encore de quoi qu'j'ai envie Martine.
Le blues est toujours dans la place. Je peux rester 3 plombes debout devant une boite de petits pois carottes sans bouger. Je bug. Juste parce qu'y'a des mots espagnols qui t'expliquent comment faire réchauffer. Caliente.
Et dire que mon plus chouette souvenir de cette fête de la musique, c'est un texto de mon père. "Je t'aime". J'dois me sentir drôlement larguée pour réagir comme ça. Daddy, me fais pas des coups pareil. Rien d'officiel ok. Contente-toi d'être immortel, et tout se passera très bien. Y'a que cet amour là qui compte.
J'voulais danser, j'voulais perdre le contrôle de mon corps comme ça faisait longtemps que ça m'était pas arrivé, danser comme une groupie de Linkin Park. Mais mes potes m'ont arraché à mon bonheur d'être sur la piste en trans. Drame. Même les concours de rivières d'urines avec des inconnues m'ont pas consolé. J'ai avalé trop de vin, j'ai commencé à avoir la tête qui tourne, j'ai perdu la notion du temps. J'ai sniffé le pull d'un pote en répétant 15 fois qu'il fallait qu'il me dise la marque de sa lessive. J'ai eu envie de tendresse. J'ai même offert mes mains. Comme ces gamines de 3 ans et demi au centre aéré, qui veulent juste qu'on leur tienne la main en silence. Mes amis m'ont aidé à rentrer, j'voulais absolument mettre mes rollers, mais j'ressemblais à Bambi au début du film, et j'me suis cassée la gueule en explosant de rire. J'étais pas loin de vomir, c'était pas agréable, tout ce flou autour de moi et mon corps qui m'lâche sans prévenir. La gueule de bois au réveil, et voir que j'ai foutu des miettes de pain partout, parce que j'ai voulu me faire un sandwich avec les fonds de frigo à 5h du mat, un truc probablement dégueulasse mais qu'avait pas de goût sur l'instant.
Boire aoutrance. Raconter à des passants pourquoi j'ai pas de culotte sous mon pantalon, expliquer l'hypothèse du comment j'en suis venue à remplacer le sexe par le roller, crier juste pour se faire remarquer, se faire offrir une bière, se payer une pina coloda et une bouteille de rouge, être avec des gens qu'on apprécie vraiment beaucoup, chanter faux parce qu'on est bourrée, se sentir loin, très loin du vrai.
J'suis pas au top du top foufoune, mais ça va revenir. J'suis sur pause, bloquée devant une boite de conserve. Comme un pouple qui flotte sur la mer.
Hier j'ai découvert Paquette. J'arrête pas de la lire. Elle me touche. Beaucoup s'arrêteront à la vulgarité de ses mots. Moi j'en sais rien. J'aime.
Y'a beaucoup d'amis qui me lisent ici. J'sais jamais jusqu'où j'ai le droit d'aller. J'ai l'impression de n'écrire que pour les autres, sans y arriver vraiment. Je publie de moins en moins, pourtant j'écris de plus en plus. J'voudrais savoir où ça m'emmène. Ma joie c'est de faire rire. Pourtant l'humour est pas toujours au rendez-vous. Et j'me prends tellement la tête qu'il est déjà 5h du matin. Ossékourr !