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Lecture du moment
Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
Cher petit jouebinou,
N'ai crainte : si je te délaisse, ça n'est pas par manque d'inspiration du à la neige, ou autre, non non non.
C'est autre chose, et ça serait plus correct de ma part si je t'en touchais un ou deux mots.
Bon, tout d'abord, y'a que j'ai rien glandé à la fac les 2 premiers mois.
Donc quand les examens sont arrivés, je me suis retrouvée dans un caca ultra noir.
J'ai du faire mon rat de bibliothèque comme tout le monde pour sauver les meubles (ou du moins, pour avoir la conscience plus tranquille).
Ca m'a permis de visiter de nombreuses bibliothèques parisiennes, c'était so funky.
Ensuite okay, les vacances sont arrivées, et là j'aurais pu venir te raconter les derniers potins, sauf que manque de bol, le jour de noel, j'ai eu un accident de voiture. Je te rassure tout de suite : rien de grave, seule la Golf est hospitalisée (les spécialistes disent même qu'elle va s'en sortir).
Mais bon, logiquement, j'aurais pu m'en remettre rapidement et venir ici pour te raconter les détails croustillants de mon noel dans le nord, sauf que deux jours après, 30 minutes avant de prendre le TGV pour Paris, je me fais voler mon sac à dos dans le tramway.
Là, c'est le drame.
Dedans, il y avait Félix (mon très cher PC portable, contenant toute ma vie ou presque dans son disque dur), tous mes papiers, ma thune, mon casque de Ipod (le Ipod était dans ma poche par contre, très logique), un pull et une culotte.
Voilà comment je me suis retrouvée coincée à Lille, sans rien, sans Moon (partie loin pour son stage BAFA), sans téléphone (no batterie and no chargeur), sans papiers, sans thune, sans billet de train, sans clef et sans culotte, avec un Ipod (sans les écouteurs) dans la poche, et des chocolats de noel dans la main droite (autant vous dire que les chocolats de noel ne sont plus là pour témoigner, puisqu'ils ont tous été mangé dans l'heure suivante, entre deux sanglots).
Mais j'ai survécu. D'ailleurs je positive un max. Tout perdre permet de repartir à zéro, et puis je savais bien que 2008 était une année pourrie, autant la finir par un beau feu de camps.
J'ai donc des tonnes de choses à te raconter, mais j'ai très peu accès à internet (mes colocs me pretent gentillement le PC quand ils ne s'en servent pas), et j'ai peur d'aller te voir, cher jouebinou, j'ai peur de laisser des traces. Même si j'efface tous les cookies et tout et tout. J'ai pas envie que mes colocs lisent les sapories que j'écris sur eux par exemple (ahah).
Voilà mon petit chou, j'espère que tu m'en veux pas trop de t'abandonner, j'ai un peu un mauvais karma ces temps-ci.
J'en profite pour laisser une annonce : si quelqu'un a un plan d'ordinateur portable pas cher, voire même offert (soyons fou), qu'il se dénonce !
A très bientôt !