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Les mots sans le son


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Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
Et si c'était éphémère

Et puis Ryne et Nolita sont rentrées un peu après 23h.
Ryne m'a embarqué dans son tout nouveau chez elle.
Elle venait de se trouver une collocation l'après-midi même.
A 2 minutes de chez Nolita.

Un peu avant d'arriver elle me dit "bon prépare-toi, ce soir c'est l'anniv de je sais plus qui, donc ça va être la teuf".
Chouette.

On entre dans un grand appart, à peine arrivée dans la cuisine, je me retrouve avec une bière dans la main parce que "c'est ma préféré donc bon faut que tu gouttes", et un brownie dans l'autre main "prends-en 
vas-y il en reste plein", le BONHEUR (Ryne qui me dit que "Désolée Aphone mais il est meilleur que le tiens - Merci mon amour)(oui j'ai fait mon premier brownie juste avant de partir en Angleterre, je deviens 
vraiment la reine des fourneaux, ou presque).

Ca papotait dans tous les sens.
J'ai adoré les yeux de la colloc fille.
Et j'aimais beaucoup le visage du colloc musicos.
Ils sortaient ensemble, j'ai trouvé ça so cute.

Le 3ème nouveau colloc de Ryne est arrivé.
Le visage très doux, l'air tellement gentil, calme, peace and love.
Un peu à l'ouest aussi.
Il nous dit "moi je ne fume qu'en soirée".
Je lui ai dit "moi aussi" et je lui ai taxé la fin de sa clope.

J'étais crevée, au fond des yeux j'avais que quelques heures de sommeil, mais c'était agréable de planer en permanence.
Et puis j'ai fini écroulée dans le nouveau lit de ma Rynette.
Le colloc musicos m'a filé un oreiller avec 2 personnes en plein ébat sexuel.
Ca m'a fait rire, j'étais terriblement fière de dormir avec.

J'ai essayé d'avoir une conversation avec ma chérie, mais une fois allongée dans le lit, je suis comme cette poupée qui ferme les yeux quand on la couuuche, alors j'ai sombré.

Vendredi, je suis allée conduire, mais en voulant sortir ma mob de l'allée, j'ai remarqué qu'elle avait du mal à rouler.
J'ai insisté, mais c'était vraiment dur.
Je me suis penchée sur le problème et j'ai trouvé que mon pneu arrière avait vraiment pas l'air en forme.
Et qu'il serait dangereux de lui imposer même 1km.

Ne me démoralisant pas, j'ai couru jusqu'à l'auto école.
J'y suis arrivée couleur tomate et respirant comme un boeuf.

Mon moniteur s'est moqué de moi.
J'ai ris avec lui.

A 17h je me retrouvais à l'arrière d'une petite Renault bordeaux, entre 2 africains, munis d'un superbe accent africain, et d'une puissance vocale assez impressionnante, ce qui fait que quand ils se sont enflammés 
à propos du prix du permis de conduire en France (Ô scandale), j'ai eu les oreilles affreusement maltraitées, et je riais au éclat.
J'aime tellement l'accent africain.
Ca me rappelle quand mon père me faisait des imitations le soir pendant qu'il me lisait des histoires.
J'aime.

Le GPS du conducteur parlait avec la voix d'Omer Simpson, c'était classe.
J'me suis dit que plus tard, si j'avais un GPS, il aurait la voix de Britney Spears.

A 20h30, chargée comme un mulet, j'arrivais à Paris, devant un petit resto chilien pour l'anniv du pote de Reno, le Blasé.
Il y avait ma pote, la Traîtresse, avec mon ex, Th.
Je leur ai fait la bise, mais c'était pas super convivial.

On a super bien mangé pour une somme ridicule, et vers 23h j'étais déjà bourrée, à parler à tous les inconnus qui fumaient des cigarettes devant le petit resto.
J'ai pris des tonnes de photos en me plaignant que "mais elles sont toutes floues !!!", la Traîtresse ma dit "attends j'vais te prêter mon pied d'appareil photo, tu vas voir, ça marche beaucoup mieux après", j'étais super étonnée qu'elle me parle avec autant de facilité, j'avais pas été tendre avec elle, mais l'alcool aidant, je lui ai souris et j'ai dit merci, et la tension s'était évanouie, comme sur une ardoise magique.

Sous le bar j'ai remarqué qu'un serveur avait une connexion internet.
Je lui ai fait mon plus beau sourire en lui demandant si je pouvais aller voir un truc 5 secondes.
Il m'a dit oui et j'étais totalement surexcitée de joie.
Je suis allée sur Facebook pour voir si mon ex le batteur avait répondu.
Oui, il me disait qu'on pouvait se voir, il me proposait lundi, mais j'avais oublié que je passais mon code lundi, et que ça allait pas être possible, donc je lui renvoie un email pour lui proposer demain ou dimanche.
Et je suis retournée danser.

On est sorti du bar, on a pris le métro dans la nuit, ma pote me reparlait et je lui envoyait des sourires, j'arrivais pas à ne pas être émue, c'est quand-même une amie de longue date.
Et puis j'ai fait chier mon ex aussi avec des remarques pourries.

Arrivée dans un appart, je suis retournée sur internet.
Il m'avait répondu, il me donnait son numéro de tel, et disait qu'on pouvait se voir demain.

Je ne savais pas trop pourquoi l'idée de le revoir m'excitait autant, c'était juste un fait, j'allais revoir le Batteur et je sautais de joie au plafond.

Djiou m'a rejoins et on a skouaté les Facebook des gens qu'on connaissait en se marrant connement.
Et puis j'ai skouaté le téléphone portable de mon ex (il est toujours aussi sympa) pour appeler mon autre ex (hum ma vie est remplie d'ex).

J'ai entendu sa voix, ça m'a fait drôle, elle était moins grave que dans mes souvenirs, juste douce, j'ai ris bêtement en lui précisant que j'étais un peu over-drunk, il était 3h du matin, et on essayait de convenir d'un lieu et d'une heure pour le lendemain, sans grand succès vu mon état.

Et j'ai continué de boire gaiement, en l'honneur des 20 ans du pote.

A 4h j'étais dans le petit lit de Reno et je me suis endormie 1 seconde et demi après qu'il m'ait dit "bonne nuit".

Samedi, réveil difficile, gueule de bois, effort surhumain pour se lever, avaler un doliprane, se recoucher, ne plus trouver le sommeil, alors réviser un peu le code, parce que tout de même, c'est lundi l'exam.
Reno qui se réveille un peu plus tard, me propose un fond de céréale que j'aime pas, avec un fond de lait, le chat Guépard qui m'agresse pour boire dans mon bol, sa mère et lui en train de rire, Reno qui va prendre une douche, moi qui skouate un peu Internet, Reno qui part bosser, et qui me laisse gentiment dans sa chambre, moi et mon gros sac de voyageuse nomade.

Je me lave, m'allonge, je tente de destresser un peu, sans trop de succès.
A 14h, j'appelle le Batteur, comme convenu.
On se voit dans 1h.
Je bondis.
Je m'insulte.
Je respire.

Je dors peu, je mange peu, mais je suis incroyablement vivante.

Il m'a donné RDV dans son quartier, le 15ème, quartier bobo.

Arrivé à la bonne station de métro, je descends les marches, horriblement stressée, je le vois de dos, je vais vers lui, me place devant son visage pour qu'il me voit, il ouvre de grands yeux et me fait la bise, 
puis me guide vers un café pour qu'on puisse papoter un peu.

Il me paye un verre de vin, je le laisse faire, il complimente ma robe noire, je le dévisage pour me rappeler, il a de long cils et des yeux vert tâchetés de noir, et puis je n'ose plus, je regarde au loin, les gens qui passent dans les rues, tellement nombreux, je rougis, je tremblote, je suis mal à l'aise, et puis tout va mieux au fil des minutes.

Prendre une histoire achevée, lui mettre 3 points de suspension, et voir ce qu'il va se passer.

Je lui dis que j'ai pris des cours de chant, ça l'anime d'un coup, il me fait écouter de la musique avec son Nano, nos visages sont proches et ça me rappelle le passé, et je m'égard un peu, et je regarde ailleurs, il m'aide à mettre l'oreillette dans mon oreille parce que j'y arrive pas, contact physique, je divague, j'écoute sa musique, il compose, me demande mon avis, je lui donne, le négatif et le positif selon moi, il sourit, et puis il me dit qu'il est fatigué, qu'il veut marcher, alors on sort.

Il m'embarque dans un McDo, j'lui dis "c'est nuuuuuuul", mais je meurs de faim et j'achète tout de même un hamburger, il me dit "la première fois qu'on s'est vu", il me raconte des souvenirs oubliés, et ça fait bizarre, et tout se chamboule au fond de moi.

Plus je marche à côté de lui, et plus tout me revient.
J'aime son excentricité, j'aime bien parler avec lui, c'est assez bizarre.

On se retrouve chez son père, je reconnais le PC dans l'entrée, sa chambre, le lit, je voudrais tellement vouloir parler plus, mais lui il bouge sans cesse, parle peu et s'occupe à des tonnes de choses, je m'ennuie un peu, je ne sais plus, trop, ce que je fais là d'un coup, s'il veut que je parte, s'il veut que je reste, si c'est son comportement habituel, mais j'ai pas envie de partir.

Sa petite soeur rentre, "Ah tu as une petite soeur ? - Oui - Elle a quel âge ? - 5 ans", et d'un coup je me rappelle, c'est vrai qu'il venait d'être grand frère quand on était ensemble, je regarde le petit bout de chou qui vient vers moi et me raconte sa journée, 5 ans, c'est ça 5 ans, l'absence, c'est cette petite chose aux chaussures roses qui me sourit, le temps a une apparence bien réelle devant moi, je suis perturbée.

Lui, il a sorti sa guitare et il joue, je le filme, il m'apprend les accords d'une chanson des Wriggles, je lui apprends ceux de Muse, je joue avec sa soeur à faire un puzzle, Reno m'appelle pour me demander quand j'arrive, il est 8h déjà, le Batteur me demande ce que je fais, j'ai l'impression qu'il me demande s'il peut venir, je lui propose et il dit oui, me dit de l'attendre 2 minutes, j'appréhende la soirée, ou pas, j'en sais rien.

On parle de politique, ça me soulage de voir qu'il n'est pas de droite, alors je m'enflamme, on parle des Inconnus, je me souviens qu'il adorait, j'aime lui parler, ça devient une évidence.

On rejoint Reno et 2 potes à lui, on dit bonjour et puis ils disent "on bouge ?", alors on marche le long du boulevard, on s'isole, il me passe un écouteur, j'arrive à le mettre dans mon oreille cette fois-ci, nos corps sont proches, il tripe sur de la musique, je tripe avec lui, il est tellement à fond dans la musique, trop passionné.

On s'assoit à un bar et je commande une pinte.
Milie arrive, on suit les 2 potes de Reno, ils nous emmènent chez quelqu'un.

Je m'approche de plus en plus de lui, il ne me repousse pas, mais ne me relance jamais, je reste dans le doute, j'ai au fond de moi une énorme frustration qui commence à naître, il me repasse un écouteur et on continue nos délires, on chante, je titube légèrement, je me tiens à lui, il ne dit rien, ne bouge pas, je lui lâche le bras.

On arrive dans un appart sympa, on continue de boire.
J'ai envie d'être collée à lui sans cesse, j'ai cette frustration, j'ai honte, la frustration de n'avoir jamais coucher avec lui, d'avoir juste faillit, d'avoir été à 2 doigts de le faire, et puis rien, juste la peur.
Mais la peur de faire l'amour, ça fait longtemps que je l'ai perdu maintenant.

Et Lio ?
Sur l'instant, je n'y pense pas une seconde.

Je veux juste voir si c'est possible.

Au bout d'un moment, vu qu'il ne répondait jamais à mes invitations physique, j'ai fini par me dire "C'est bon Aphone, tu te tapes la honte là, tu perds ton temps", et je suis allée m'assoir un peu plus loin dans le canapé, pour discuter avec les gens.

Et là, il s'est levé, est venu s'assoir à côté de moi, a posé sa tête sur mes seins en prétextant qu'il était fatigué.
C'est à ne plus rien comprendre.

Y'a une minute j'étais persuadée qu'il était à fond sur Milie, vu qu'il lui avait tout de même dit qu'elle avait de très beaux seins (elle a 2 bonnets de plus que moi), et puis je me suis rappelé qu'il tripait sur le blonde, c'est ce qu'il m'avait dit au bar, donc, n'étant apparemment pas blonde aux gros seins, je me suis fait une raison, et d'un coup il venait à côté de moi en disant "toi aussi tu as de très beaux seins" tout en se lovant contre moi tel un chaton en manque d'affection.

Bon.

Je l'ai laissé là un moment, et puis on s'est levé pour aller chez le cop de Milie.
Il avait l'air de dire qu'il ne rentrerait pas chez lui (vu l'heure), alors il est venu avec nous, malgré quelques grognements de Milie.

Et puis au moment d'aller se coucher, j'ai cru comprendre qu'il voulait qu'on dorme ensemble, car il y avait beaucoup de lits de disponibles, mais on s'est retrouvé dans un lit 2 places, l'un à côté de l'autre.
J'étais intriguée.

Je me suis blottie contre lui, lui faisant quelques caresses, mais je n'osais pas trop, parce que c'est lui, mon ex le Batteur, et que ça fait bizarre.
Il ne bougeait pas.

Alors je me suis retournée pour m'endormir.
Après un long silence immobile, il a dit "Est-ce que j'ai le droit à un câlin ?".
Ca m'a fait sourire.
J'aurais voulu lui dire "mais pourquoi tu me le demandes, pourquoi tu ne bouges pas de toi-même ?", mais j'ai pas osé.
Je me suis re-rapprochée et j'ai continué à laisser glisser mes doigts sur son torse.
On s'est endormi collé l'un contre l'autre.

Dimanche matin je me suis réveillée tôt, un peu perturbée d'ouvrir les yeux et de le voir près de moi.

Je suis allée chercher de l'eau.
Je lui ai tendu la bouteille en grimpant dans la mezzanine, il avait les yeux ouverts et m'a dit merci.

On passe plusieurs heures à somnoler, parfois collés, parfois éloignés, je suis au summum de la frustration mais je n'ose rien, j'écoute son coeur battre, rapidement, il m'a l'air stressé lui aussi, ça me rassure, il ne dit rien, et puis il m'enroule avec ses bras, ça ressemble à un câlin amical, et je meurs d'envie d'aller plus loin.

Vers 11h on se lève enfin, c'est fini, je serai bien restée comme ça encore des heures, à nourrir cette frustration.
Je l'ai raccompagné au métro, il m'a dit "merci pour tout", on s'est fait la bise, et on a pris 2 chemins totalement opposés.
C'était bidon, mais mon ventre me chatouillait de plaisir, j'ai marché jusqu'au bar où Reno travaille, grand sourire, je lui ai pris ses clefs et je suis rentrée à pieds, juste pour savourer le soleil et le temps libre.

Je dors peu, je ne mange presque plus, pourtant je respire à plein poumon et je suis heureuse.
De quoi ai-je envie au final ?
Non, pas de lui spécialement, j'ai juste envie d'être libre, célibataire, de voltiger au dessus de tout, papillonner à loisir, provoquer, être libre, ne plus tomber amoureuse, ne plus m'enfermer dans la monotonie du petit couple parfait, je veux vivre et m'écorcher les genoux parfois, j'aimerais.

Je sais que ce sont simplement mes pensées du moment, mais je l'ai pensé tellement fort.
La course folle après le grand amour ne me dit plus rien.

Je pensais à ça, allongée dans le lit de Reno, les yeux perdus vers le plafond.
Milie est passée me faire un coucou, on a parlé de collocation ensemble, elle m'a dit "pfff quitte-le d'façon tu vas le quitter bientôt", j'en sais rien.
Elle est montée avec moi dans la voiture poubelle de mon père, j'suis allée redonner les clefs à Reno, on a déposé Milie et on est parti voir ma grand-mère.

J'ai dormi chez elle, j'ai eu du mal à trouver le sommeil, à croire que je n'arrive plus à dormir plus de 6h.
Je regardais la vidéo, je pensais, je stressais pour le code aussi.

Lundi matin, ma grand-mère m'a raccompagné au RER, je suis montée dans le train, puis dans le métro, puis le bus, puis j'étais chez moi.
C'était incroyablement propre.
Lio n'était pas là, encore une fois.

Je suis en train de le rendre triste en ce moment, avec mes doutes, il me dit "je viens avec toi à Paris, je veux pas te perdre, tu me manques", parce qu'en amour c'est toujours pareil, si l'un s'éloigne, l'autre lui courre après en suffoquant.

J'ai révisé mon code non stop pendant les minutes qu'il me restait avant d'aller à l'exam, à mon dernier test j'ai fait 11 fautes, j'étais super rassurée.
J'y suis donc allée sans grande illusion.
J'ai mis 1h à trouver où c'était, j'étais en retard, mais l'attente est tellement longue que ça s'est même pas vu.
3 personnes ont sympathisé avec moi, dont un garçon aux yeux clairs.

On s'est tous retrouvé avec des télécommandes en plastique dans les mains, dans une salle sombre, et le test a commencé.
Concentration extrême à chaque question, je crois que les 40 questions ne m'ont jamais semblées passé aussi vite qu'à ce moment là.
Et puis il a fallut attendre, un par un les gens allaient rendre les télécommandes, l'homme les posait sur une machine, ça déclanchait un biiiip plutôt grave, et la réponse divine apparaissant sur son ordinateur.
Bref, on était fixé tout de suite.

Quand ce fut mon tour, je me suis levée d'un coup, il a pris ma télécommande, il y a eu le bip et puis il a dit "c'est bon".
J'ai frémis de la tête au pied.
Mes 3 nouveaux copains m'ont applaudi, je tremblais, j'en revenais pas, mon coeur battait à 100 à l'heure.

J'ai eu mon code du premier coup, c'est bon, c'est fini, il est à moi.

Et puis mes 3 nouveaux copains ont eu leur réponse, mais aucun d'eux ne l'a eu.
J'étais dégoûtée pour eux, c'était la 2ème fois qu'il le passait.

Le garçon aux yeux clairs a disparu, je suis rentrée, il s'est mis à pleuvoir comme jamais, il y a eu des éclairs tellement près de moi que j'en ai eu le souffle coupé.
J'ai téléphoné à ma grand-mère pour lui annoncer la bonne nouvelle, même si j'en revenais toujours pas d'avoir fait moins de 6 fautes, elle était heureuse, elle m'a dit "tu sais ce qu'il me disait toujours Papy, toujours il me disait heureusement qu'Aphone est là, c'est vrai tu sais", j'ai eu les yeux mouillés par l'émotion, j'aurais bien aimé qu'il soit là, j'aurais voulu le rendre fier encore une fois, je pleurais de joie et de tristesse à la fois, et puis j'ai couru sous la pluie, 1 minutes à peine mais ça m'a suffit pour finir trempée, un vrai déluge, j'ai bondis au dessus des torrents d'eaux sur les trottoirs, j'ai bondis de joie, c'était tellement bon.

Je n'ai plus qu'à avoir la conduite et je pourrais rentrer à Paris.
Je n'ai pas envie de réfléchir tellement plus.
On verra bien.

Je ne suis pas pressée.



Nous nous accrochons à l'espoir de l'amour éternel en niant sa validité éphémère. C'est moins douloureux de se dire "je suis superficiel", "elle est égocentrique", "c'était purement physique", que d'accepter le simple fait que l'amour est une sensation passagère, pour des raisons qui échappent à notre contrôle et à notre personnalité. [...] Il n'est pas d'argument qui puisse combler le vide d'un sentiment défunt - celui-ci nous rappelant le vide ultime, notre inconstance dernière. Nous sommes infidèles à la vie elle-même.

Eloge des femmes mûres de Stephen Vinzinczey.

Ecrit par aphone
le Mercredi 04 Juin 2008
à 15:42



Commentaires :

  choupi
04-06-08
à 16:39

Magnifique article je l'ai dévoré aussi vite que j'ai pû sans sauter de ligne.
Ton code me rappelle tellement le mien, ça m'a fait sourire, parce que c'est passé, mais sur le coup, j'nen menais pas large.
Bonne continuation à toi, je guetterai tes futurs articles...

  aphone
09-06-08
à 16:29

Re:

Merci merci merci =)

  mondaye
04-06-08
à 20:29

C'est vrai que même depuis le peu de temps que je te connais, t'es un vrai papillon !
Ptet ce qui fait ton charme, m'enfin.



  aphone
09-06-08
à 16:31

Re:

Papillon ... 4 histoires d'amour d'une durée de vie d'environ un an chacune ... Au final j'ai pas tellement papillonné ! (sinon j'aurais une wonderfull fucking list !) ^^

  ecilora
04-06-08
à 20:38

Hey! Félicitations mademoiselle! ^^
Et merci pour l'extrait... j'aime les extraits. Cà donne envie de lire. Et encore un livre à ajouter sur ma liste à rallonge (mais l'idée d'en avoir toujours 7 en réserve me plaît assez! ;))
Tu es sûre qu'elle a seulement cinq ans cette petite fille? C'est déjà si grand que ça à cet âge les petites filles?

  aphone
09-06-08
à 16:33

Re:

Mhhh attention pour le bouquin, c'est l'histoire d'un jeune garçon qui adore les femmes mûres et qui nous narre sa vie sexuelle ! (Cependant c'est un très bon livre)

La môme ouai elle a 5 ans... Ca grandit vite ! =)

Je metterai volontié des extraits de mon livre en cours, Le portrait de Dorian G (Merci Ben ^^ il est troooooooooop bien, enfin les 50 premières pages sont sublimes)

Bref, je me meurs sans internet ... HELP

Gros bisous !!

  ecilora
09-06-08
à 16:55

Re:

En même temps, il y a tellement de noms de livres notés que je ne les lirais pas tous. Et admettre ça, c'est soulageant. Mais juste mettre ces mots de côté. parce que peut-être un jour, le titre me passera sous les yeux, au bon moment. :)
J'ai un carnet exprès pour ça. Noter les mots des autres. Et c'est fou les sourires qui reviennent quand je relis. A quelques phrases près, c'est tout le livre qui rapplique en mémoire.
Mais, c'est peut-être bête comme question mais tu es sans internet où? Au Nord ou à Paris?

BzOo

  ninoutita
05-06-08
à 17:19

Bravobravobravo !


C'est drôle, en ce moment moi aussi je pense avenir, allongée sur mon lit, les yeux rivés vers le plafond.
Je mets le cd qui tourne depuis samedi non stop, je réfléchis, je fantasme, j'angoisse.
J'ai été en "vrai" couple peu de fois. Je ne sais pas si ma relation avec Romain peut être considérée comme telle ou non.
Et là, le désir d'être avec une certaine personne me fait pratiquement souffrir. Je pense tout le temps à Lui, il m'obsède. Dans chaque sourire je discerne un peu du sien. En bref, je suis mal barrée.

Lorsqu'on connait les difficultés de couple après quelques mois ensemble, on a souvent envie de fuir. A moi, il me suffit souvent de deux semaines pour me rendre compte de mon erreur : non c'est pas du tout lui qui me convient. Alors il y a une semaine géniale, de pure euphorie, et l'autre semaine de doutes et puis finalement, la rupture. C'est pour ça que je pense n'avoir jamais été vraiment en couple. Soit il est loin, soit c'est affreusement éphémère.
Quand je goute à nouveau au célibat (bon c'est un statut assez tenace chez moi), je suis terriblement contente puis les jours passent et je me souviens comme c'est doux le contact d'un autre corps.

Je tourne pas mal en rond ces temps-ci, et j'ai pas envie que tu sois dans le même cas. Bizarrement, bien que tu aies l'air heureuse dans cet article en tout cas, j'ai un peu peur pour toi.
Et je ne sais même pas pourquoi. Ou alors si, je n'aime pas trop cet ex-là, le batteur. Mais ce n'est pas que ça.


Et une petite question en guise de sondage (j'ai besoin d'avoir des avis différents humhum) :
Est-ce que tu penses que onze ou douze années de différence c'est beaucoup ?
Vu que tu me connais un peu, et vu que tu sais à peu près mon âge... (bientot 17 ans)...


Désolée de polluer ton chez toi avec mes questions existencielles et sentimentales pourries.

 

  aphone
09-06-08
à 16:43

Re:

Non je n'ai absolument rien contre les différences d'âges, ça ne m'a jamais réelement choqué (sauf pédophilie). Bah par exemple (et quel magnifique exemple), mes parents ont 10 ans de différence et ont conçu avec succès un véritable chef d'oeuvre. Aujourd'hui ils se détestent mais là n'est pas la question. Non en plus moi je suis pour "les vieux", ils ont plus d'expérience (mioum) (ça me fait penser que j'ai toujours pas couché avec un mec de plus de 20 ans, oh my god, il faut agir). Je m'égards.

Le Batteur ? Oui non c'est pas un bon parti j'crois pas... Il écrit des chansons où il parle sans cesse de souffrance amoureuse ("ooooooh tu es parti et tu as brisé ma viiiiiiiiiiie") il aime souffrir en amour je pense, et en plus de ça il est perfectionniste à mort, je sais pas s'il trouvera un jour son idéal (entre nous c'était plus un fantasme qu'autre chose).
J'ai pu envie d'être en couple, j'ai juste envie d'être célibataire, me lancer un grand défi genre UN AN SANS SEXE euh non mais plutôt un an de célibat (l'abstinance et moi ça colle pas), sans s'attacher, juste être avec mes amis, les voir plus, voir ma famille, faire ce qui me tient à coeur, et ne plus faire ma gluck devant question pour un champion tous les soirs à 18h05. J'sais pas. Toi t'as du mal avec les hommes au bout d'une semaine, moi c'est au bout d'un an ^^ (c'est pas le même level).

Tu me pollues pas du tout mais j'aimerais trop qu'on en cause en face à face, viens à Paris !! =)))

  Tigroo
06-06-08
à 22:10

j'aime beaucoup cet article qui parle de liberté, et je m'y reconnais par moment, surtout quand tu cours sous la pluie, ça se resume a ça en fait! ^^
bisous a bientot roukine

  aphone
09-06-08
à 16:44

Re:

Ahah ça c'est un concept qui te plait, la liberté =)
J'ai tellement hâte de rentrer à Paris !!
Bisous mon Tigroo d'amour

  Delirium-Tremens
11-06-08
à 11:59

C'est fou, mais c'est incroyablement exitant ce que tu racontes!... En fait t'as vécu (ou presque, fallait coucher avec voyons!) ce que plein de personnes auraient envie de vivre (si si, j'suis sur!!)... Mais bon le célibat, c'est bien, mais pas trop longtemps....

En revanche, j'suis d'accord avec le dernier paragraphe de je sais plus trop qui. Le vie, c'est comme il l'a décrit.




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