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Les mots sans le son


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Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
Sous le ciel de Paris lalalalalala lala

Samedi matin.

J'ai réellement l'impression d'être partagée entre 2 mondes.
Celui de Paris : ma ville, mes amis, ma famille, mes souvenirs, mes plaisirs.
Et celui de Lio.

Au réveil j'ai commencé à sentir un pincement dans mon coeur.
Je crois que je n'étais pas partie seule à Paris depuis 1 mois.
J'ai beau me plaindre d'être trop souvent avec Lui, je ne peux pas m'empêcher de me sentir mal dès que je m'éloigne un peu.

On flemmarde dans le lit, un matelas posé par terre au milieu de la pièce, le qui soleil entre par la grande fenêtre.
Je le colle, je le bouscule, je le prends dans mes bras, je l'embrasse, je lui dis que je l'aime, je boude quand il ne me répond pas avec entrain.
J'angoisse un peu.

15h, gare de Lille.

Mon train qui démarre.
Je me sens partir, sans grande joie, sans grande peine, comme si je devais accomplir une mission : aller à Paris, voir mes amis, ma grand-mère, et repartir.

16h, gare de Paris.

J'envoie un texto à Djiou, un autre à mon pote homo, au cas où Djiou me foute un lapin de dernière minute (je la connais hein).

Et j'avais vu juste, Djiou qui m'appelle "je suis en banlieue là je prends le bus et j'arrive d'ici une heure ok ??", je rejoins mon pote homo qui habite à 2 pas d'ici.

Quand je le vois arriver de loin, un grand sourire qui se forme sur mon visage, mon gay préféré, il me fait rire, je le regarde, il a encore maigri, il est mince maintenant, ça fait drôle, on marche le long d'un boulevard, il me dit qu'il veut partir aux USA, prendre juste un aller simple et partir 3 mois, il me dit aussi "mais va au Brésil putain, laisse pas tomber !", je sais qu'il a raison.

Il fait beau, c'est tellement agréable de marcher dans Paris, je parle de Paris, je veux revenir habiter ici, chaque coin de rue où nous sommes me rappellent un souvenir, une nuit bourrées entre ami, un rendez amoureux, des grandes discussion à un café, c'est ici que j'ai commencé ma vie d'adolescente, mes amitiés, mes délires, je veux revenir, je veux revenir, même si ça coûte cher, ça me démange tellement, mais est-ce que Lio va me suivre ?, est-ce que je vais trouver une colocation ?, j'espère que le temps passera vite.

18h.

Djiou arrive, elle dit salut à mon pote homo, on était ensemble au lycée tous les 3, ça fait drôle le temps qui s'échappe, on s'assoit en terrasse pour qu'elle puisse fumer, je la regarde, elle a mis un pull rouge pour changer un peu du noir, elle n'a pas changé, on ne s'est pas vu depuis 4 mois et pourtant les mots coulent comme si on s'était quitté hier, elle me raconte qu'elle a un copain, comment ça se passe au lit, on rit de nos conneries de filles aux langages un peu cru, je lui parle de moi, on s'écoute, on s'apprécie, quand j'y pense, je voudrais bien ne pas la perdre, Djiou, l'attendrissante, la fille mi-enfant mi-femme, j'aime passer du temps avec elle, alors quand elle me dit qu'elle doit filer, je regrette que les minutes soient aussi courtes.

20h.

Je prends le bus, sans prendre de ticket ahah, j'arrive chez mon père, papa dans son petit studio, au milieu de toutes ses lampes, elles sont de plus en belles, je reste admirative, je téléphone à Ryne en même temps, ça me fait bizarre d'être loin d'elle aussi, l'habitude qui s'installe, je raccroche, Papa me fait de la purée, il m'a acheté des tomate-cerises, ça me fait penser à Papy, tristesse de quelques secondes, tffffffff, je la chasse d'une main, on réserve une place de camping sur Internet pour cet été avec Mamie, ça me ravie.

Je commence à essayer de manger, et là, problème.
Problème que je trimballe depuis 2 ou 3 jours en me disant "ça va bien finir par partir".
Bah non.

J'arrive pas à ouvrir mâchoire.
Oui.
Je ne peux pas passer plus d'un doigt entre mes dents.
Ce qui est gênant pour la dégustation de tartine au Nutella (le Nutella se heurtant contre mes dents du haut, se refusant à atteindre mon estomac, Ô désespoir !), pour bailler c'est compliquer aussi, et puis pour d'autres activités qui nécessite l'intervention de ma mâchoire.

J'avale ma purée tant bien que mal.

21h30.

Tigroo m'envoie un texto catastrophé "vite rdv au métro on a rdv à Pigalle dans 5 minutes !".
Sauf que Pigalle se trouve tout au nord de Paris alors que nous on est plutôt tout au sud.

Je cours.
Je n'aurais pas du, je suis essoufflée.
Tigroo est au métro, on se hâte.

22h, Pigalle.

Ca me fait plaisir de changer un peu de quartier.
L'énorme et le fameux sexodrome brille à l'horizon.
Je suis entourée des amis de Tigroo, dont certains que je commence à connaître.

On se retrouve dans un café super sympa niveau déco.
Je commande une bière, prends des photos, discute avec les cop'.
La cop'-beauté-blonde de Tigroo déclare qu'elle a un poil noir qui lui pousse sur la gorge, et que c'est parce qu'elle a trop d'hormones mâles il parait.
Ca me rassure, je ne suis pas la seule (j’ai un poil sous le menton, heureusement personne le voit, même pas moi, parce que c’est pas très sex).

23h.

On se retrouve dans une soirée rock N roll, la beauté-blonde a une bouteille d'eau dans la main rempli de Vodka pure, j'essaye de ne pas céder à la tentation, avec Tigroo on essaye de commander un shot, pas facile, on est pas les seules à vouloir finir bourrée, y'a la queue, la salle s'active doucement, on planque nos affaires dans un coin, j'ai peur pour mon sac, on commence à danser.

Minuit.

Je sens l'alcool monté un peu, ça me réveille, je plane, "enivrez-vous", disait-il, oui monsieur Baudelaire, j'y vole, je commence à rire pour un rien, j'ai mal aux pieds, je m'assoie à côté d'un mec, je commence à lui taper la discute, je me retrouve dans un nuage de fumée (comme à la fête foraine), je cris de joie, je ris, ça me fait respirer la fumer, je tousse, à côté de moi je surveille une bière qui semble être orpheline, je demande à mon nouveau pote s'il pense qu'elle est a quelqu'un, il me dit que non, je décide de la boire, malgré les risques (sida, mouche tsé tsé), je suis bourrée, mon nouvel ami me fuit, je me décale, je parle à son pote, lui aussi se barre, ok je vois les copains, je cherche mes autres potes des yeux mais je ne les trouve plus, un mec me lourde pour que je vienne danser, "je t'ai dis que j'avais mal aux pieds, roooooh !", et puis je suis bien dans la fumée de fête foraine, je regarde les gens danser, j'apostrophe des gens que je trouve drôle, Tigroo surgit, elle me dit "prend ton manteau on se rejoint dehors", j'obéis, le videur ne veut pas que je sorte avec ma bière pas finie, je tente un cul sec, je manque de vomir sur un parisien mal placée, j'abandonne ma bière, la larme à l'oeil.

1h30.

On marche, vers le métro je crois, j'ai des trous noirs, on prends des photos débiles, on court dans le métro, je suis joyeuse, on attrape le dernier métro de justesse, pfiou.

2h et des cacahuètes.

Je regarde des photos avec Tigroo, celles qui sont dans son pc portable, je me marre, j'ai pas tellement sommeil, mais j'ai trop bu, je sombre dans le lit de son frère.

Dimanche matin, 10h.

Je me réveille péniblement, fréquement, j'ai mal aux ventres, je suis à la limite de vomir.
Je rejoins Tigroo, son appart' est très éclairé, c'est beau, apaisant, elle se fait un thé senteur menthe, atmosphère douce, je me retiens d'aller gerber aux chiottes (j'ai pas envie ! faut préserver l'ambiance romantique), elle me donne un cachet pour le ventre, on papote, je suis bien avec elle.

11h30.

Je rejoins mon père au métro, il fait beau, ça me donne le sourire, on prend le RER, le bus, on papote, je n'ai plus mal au ventre, Ô soulagement.

1h.

On est chez ma grand-mère, je mange ce que je suis capable d'avaler, mon ventre n'est pas réceptif, ma mâchoire non plus quand j'y pense, je m'allonge sur le canap' au soleil, je m'endors.

4h.

Je repars avec mon père, après m'être réveillée en catastrophe.
J'ai rdv à 5h30 à Trifouilly les Bains pour un covoiturage.

5h.

J'arrive à Trifouilly les Bains, j'aime bien prendre des trains de banlieue, c'est rare, j'arrive dans une ville inconnue, je ne trouve pas le point de RDV, le covoitureur m'indique la route, c'est bon je trouve.

5h30.

Dans la voiture, on ne parle pas beaucoup.
Le covoiturage, c'est tout ou rien.
Soit c'est des conversations à n'en plus finir, soit c'est des regards désespérés sur l'heure en espérant que ça se termine au plus vite.
Là je suis plutôt dans la situation numéro 2.

Le covoitureur n'est pas bavard, le couple à côté non plus, ils sont dans un autre monde que le mien, ils parlent de foot, de finance et de futur papa.
La fille m'explique son job d'orthophoniste, j'en conclue que ça n'est pas un métier que j'envisage.
Le couple raconte leur voyage au Maroc.
Le covoitureur ponctue la débat d'un "d'façon le Magreb c'est nul moi j'irais plus jamais", et il nous quitte sur un merveilleux "D'façon le Brésil c'est un pays qui craint".
C’est beau la vie, tout de même.

7h45.

Je les quitte joyeusement, retrouvant mon amoureux pas loin de là.

Je lui raconte un peu mon week-end, on discute, et là, j'applaudis mon incroyable performance : 1h30 après avoir mis un pied dans la maison, pouf, je trouve le moyen de créer une dispute.

Lio est énervé, je m'isole, il décide de dormir seul sur le canapé.
Merdum.

On passera 2 nuits l'un sans l'autre.
Dur.
J'envisage de faire une colocation sur Lille pour qu'on soit un peu moins l'un sur l'autre.

La troisième nuit (mardi), il me donnera l'orgasme que toute femme se doit de connaître avant de mourir.
Je décide qu'on va se marier.

Au téléphone avec une amie à lui, il dit qu'il va partir à Paris vers août ou septembre.
J'ai envie de faire des bonds dans tous l'appart', mais je me contiens, j'ai comme une flamme au creux du ventre qui crépite, ça chatouille.

Je ne sais pas comment sera notre avenir, si on tiendra le coup ou pas, mais une chose est sûre pour le moment, c'est que je l'aime, ça n'est pas mes sentiments qui me font m'éloigner parfois de lui, mais mon attachement à Paris, ce besoin de partir, oppressant.

Patience.

Ecrit par aphone
le Mercredi 27 Février 2008
à 23:54



Commentaires :

  Delirium-Tremens
28-02-08
à 11:37

J'adore le "on a dormi deux nuits seules" puis le "on va se marier"... Comme quoi ça tient ça peut de chose prés lol... 

Sinon Paris Paris Paris, et Marseille alors? Va à Marseille et tu ne regrettera plus jamais Paris!


  aphone
28-02-08
à 11:59

Re:

J'en parle pas beaucoup parce qu'en ce moment mon obsession c'est Paris mais j'aime aussi beaucoup le Sud, j'ai vécu à Fréjus et à Draguignan dans le Var ... J'y ai laissé un bout de mon enfance =)

  Delirium-Tremens
28-02-08
à 13:31

Re:

Ah ben voilà des bonnes nouvelles :) Chez nous, y'a le soleil... Ah ah ah... Mais sans déc' je sais pas comment les Parisiens font pour vivre là bas... Nous ici dés qu'il y a pas le soleil on est morose, alors que le soleil (le vrai) il le voit 30 jours dans l'année... Pioufffff...

  ninoutita
28-02-08
à 21:40

J'ai dévoré cet article, et j'ai pas de commentaire à faire.... Mais aphone, ta vie me plait.
(et ta manière de la raconter aussi)

merci pr le commentaire pour le tout vieil article. J'ose pas me relire de peur de mourir (meme si le ridicule ne tue pas)
 

  aphone
29-02-08
à 13:55

Re:

J'adore tes vieux articles =) Y sont trop mignons !

Merci Ninoutita !

  Delirium-Tremens
29-02-08
à 11:08

Joyeux dans l'anniverrrrrrrrrrrrsairrrrrrrrrrreeee AAPPPHONE

Joyeux dans l'aaaaannnnnnnnnnnniiiiiiiiiiiversaiiiiiiiiiiireeeeeeeeeeeeeeee l'Aphone

Joyeux dans l'ani-ver-saire APHONEEEEEEEEEEEEEEEE

Jo-yeux l'annnnnnniversaire 20 ANS APHONE!

Pip Pip OUUUAAAAIIII (cotillons, ballons, etc...)

Joyeux dans l'anniversaire bixestile Mademoiselle (pour ta 5ème années).


  aphone
29-02-08
à 13:54

Re:

Mdrrrrrrrrrrrr !

MERCIIIII !!!!!!

(Trop happy !)

  Garfu
29-02-08
à 14:03

Joyeux anniversaaaiiire !

  aphone
29-02-08
à 15:21

Re:

Merci Garfu c'est adorable =)))

  Malabar
04-03-08
à 11:32

C'est clair que te lire, ca fait du bien. On est complètement entrainé dedans, on oublie du coup, la nôtre de vie. Et c'est quoi cet anniversaire? Bah moi je suis pas au courant mais je suis: Joyeux anniversaire xD


Bisous poutous!

  aphone
04-03-08
à 18:39

Re:

Rien c'était juste mon anniv le 29 février =)

Merci, bisous !

  passionnee-par-les-reves
06-03-08
à 00:33

Re:

Rien bah non!! Joyeux anniversaire en retard alors. 20, 21?? Pas trop dur? ;)

Des bisous!


  MangakaDine
06-03-08
à 01:30

Et merde, joyeux anniv' super en retard que même ça craint et tout.
J'espère que la petite fête que t'avais prévue s'est passée avec plus de cadeaux que de casse!

  aphone
06-03-08
à 15:00

Re:

Merci les girls ! J'ai 20 ans et pleins de cadeaux =)

  aubes
12-03-08
à 18:19

Et bien sûr je suis la dernière, mais si mieux vaut tard que jamais, alors joyeux anniversaire! :)

(Euh je me sens un peu ridicule là quand même... Sourires.)

Et des bisous


  aphone
13-03-08
à 20:57

Re:

Trop sympa =))
J'adore qu'on me le souhaite en retard, quand on s'y attend plus ...
Merci !



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