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Amer solitude d'un samedi soir restée en pyjama.
Affalée dans le canapée, les yeux brumeux, les cheveux en vracs.
Lio vient de partir, il fait sombre, dans ma tête c'est encore pire.
Besoin de n'être qu'avec moi-même.
Regarde-toi, grosse loque, t'as pas honte ?
Je fais un effort, tendre la main vers l'espoir d'un sourire, mettre de la musique, Claude François, pas tellement par conviction mais par nostalgie, ranger quelques livres, carresser quelques chef d'oeuvre, m'appaiser, allumer les lumières, -mettre des bougies ? ah oui mais t'as pas de briquet- ranger mes pensées, ordonner, structurer, ne pas céder à l'appel de 2 ou 3 tchoupitos trop corsés, lire quelques pages d'Anna Galvada, mieux.
T'en es où avec ta tristesse ?
T'as pas l'impression de dramatiser un peu ?
Bon ok, t'as bien une ou deux raisons de te plaindre, mais quand-même, t'exagères souvent.
Y'a une pote qui te fait un coup de pute, alors tu te sens obligée de remettre toutes tes amitiés en question, forcément.
T'appelles tes amis un par un et tu chouines quand on te force à raccrocher un peu attivement -d'habitude t'es pas tellement téléphone- tu pourrais presque en faire un mélodrame.
Tu finis par te dire que tu n'es la meilleure amie de personne, pour la première fois de ta vie.
Tragédie.
Après, faut aussi que tu remettes ta vie sentimentale en question, sinon ça va plus.
Tu lui repproches de ne pas céder à tous tes caprices, tu te dis qu'il ne t'aime surement pas assez, et que tu peux pas passer ta vie avec un mec qui va partir dans 7 ans avec ta voiture et tes enfants, ça serait trop triste.
Alors tu boudes, tu t'isoles, tu lui en veux de pas être d'accord avec toi sur la politique, tu lis le bouquin de Cédric, tu voudrais qu'il soit pareil, un vrai mec de gauche, mais tu sais très bien que t'es pas en position de force cette fois-ci, qu'il a des putains d'yeux vert-bleu en amende, et que tu peux pas te passer de lui une journée.
Bien essayé.
Un tchoupitos ?
Tu appelles ta grand-mère, souvent, plusieurs fois par semaine, tes parents tu les appelles beaucoup moins, tu te dis que t'es peut-être passée à côté de la réalité, tes vrais parents c'était eux, ton amour, c'est eux qui le méritent, pas tes parents complètement à l'ouest, mais c'est comme ça, ta grand-mère au bout du fil, sa solitude naissante, les mots qu'elle prononce, ça te brise le coeur, la gorge serrée, elle te fait pleurer quand elle parle de lui, c'était y'a 6 semaines seulement, comment tu veux qu'on ait cicatrisé, tu te dis que t'as jamais autant méprisé ces cercueils qu'on voit partout dans la télé.
Tu te sens faible, tellement trop faible face à cette vie qui t'arrive en plein dans les dents, t'avales sagement, tu te sens mal, l'impression de porter un gros nuage noir au dessus des cheveux, tu fais plus rire personne avec tes ennuis, tu sors mais t'es même plus vraiment souriante, t'es molle, t'es pas grand-chose, tu roules que si on te pousse, si ça tenait qu'à toi, tu te marrirais avec le canapé, au moins ça ferait une fin heureuse.
Un tchoupitos ?
Ok bon, c'est bien parce que t'insistes.
Désolée Anna.
Cuisine.
Pompom te dévisage bizarrement.
L'a pas interet à te faire une seule remarque, parce que quand-même, Lio lui a acheté une cage géante qui prend vachement de place dans la cuisine, alors hein.
Sirop de cassis et rhum, cul-sec.
Ca fait comme un bain de bouche, mais en mieux.
Pompom se met à faire des ronds autour de toi.
Tu te dis que Pompom n'est vraiment pas le lapin animé par l'intelligence dont tu rêvais.
Mais bon, il est beau.
Ca pardonne tout.
Coup d'oeil à ton portable.
Rien.
Bah, tu pensais pas qu'on t'appelerait quand-même.
Y'a ton pote homo sur Msn.
Il te fait rire.
T'essaye de compter tes vrais amis avec tes doigts, mais t'es sûre de rien, alors tu renonces.
On verra demain.
Tu voudrais du réconfort, de l'attention, des flatteries rien que pour toi, une preuve d'amour.
Faiblesse, fragilité, besoin d'amour trop envahissant.
Un deuxième tchoupitos ?
Ca n'est pas de refus.
Brulure à l'intérieur de la bouche.
Chaleur au fond de la gorge.
Douceur de l'alcoolisme.
Oh bon ça va, c'est samedi soir.
Mes pensées se brouillent.
Je reçois un texto.
Ah ?
Ryne : "je t'aime ma femelle !"
Je souris bètement.
J'en ferai bien un autre mélodrame mais ça serait jamais un best seller.
Mes pensées s'appaisent au fur et à mesure des phrases, comme si tout redevenait clair et simple, léger, t'es pas si abandonnée que ça, et puis t'es pas tellement toute seule non plus, en plus tu fais à peu près tout ce que tu veux, liberté chérie, Pompom chéri, amoureux chéri, enfin tout ça quoi. Le blues s'éclipse doucement.
Tu penses à la fac que tu aimes.
Tellement de contrastes, tellement de gens partout, si j'avance de 20 mètres il y a un concert dans la salle de ciné, dépaysement, si j'avance encore un peu, il y a un stand avec des jeunes qui fument en écoutant de la musique, ça se sont les millitants, parfois je me retrouve dans un couloir, 20 étudiants qui parlent italien entre eux, je respire leurs mots, je souris, dehors il y a ceux qui s'assoient par terre au soleil, un sandwich dans les mains, devant la bibliothèque il a 2 mecs habillé en routards, à côté, une fille qui portent des dreads et une punk qui rit de ses blagues, des centaines de looks différents, 2 filles qui se tiennent par la main, l'une fait des repproches triste à l'autre, elle l'a réconforte, sur les murs, des tonnes d'annonces, des bons plans étudiants, des concerts à prévoir, et puis les salles de cours, les profs un peu dégentés, et si tu regardes parla fenêtre, il a des lapins qui fond des bonds et qui bouffe de l'herbe.
T'aimes cet univers.
Y'a même des bières à la cantine.
Pi après tu vas au code, ça t'énerve de faire toujours 6 fautes, mais tu t'accroches, tu penses à ta promesse, aux vacances, et t'y vas tous les soirs, même si y'a une vieille au premier rang qui campe là tous les jours et qui pourrait être la soeur de toutankamon tellement elle fait flipper, bah tu ravales ta salive et t'y vas ; à la fin t'oublie pas d'écrire un faux résultat sur ta feuille de présence pour qu'on te croit forte, parce que t'es pressée d'avoir le code et aussi de pu voir la vieille terrifiante.
Tout ça quoi.
Et puis j'ai pas envie de passer ma vie à faire crisser des violons, j'ai des projets 100 fois mieux, comme réussir une charlotte au chocolat ou faire le poirier sur ma mobylette.
Sur ce, je vais sombrer, parce qu'on a beau dire, 3 tchoupitos, c'est la fin des haricots.
Commentaires :
Delirium-Tremens 17-02-08
à 17:56 |
Ouaaaaiiis JSUIS LA PREMIERE A LAISSER UN COMMENTAIRE! Ok, je me calme... Euh des bières à la cantine?! C'est les LETTRES ça! |
aphone 18-02-08
à 13:43 |
Re:Tu es la première et la dernière hihi =)
Eh ouai, nous LES LETTRES, on a besoin d'inspiration pour composer des dissert (mmmmhhhhhhhhh miam) Bisous !! |
Perfect-plank 18-02-08
à 14:47 |
Re:A l'école d'archi aussi on a des bières à la kafet', les moins chères de la ville ! ;)
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aphone 18-02-08
à 15:11 |
Re:Ah bah tu me rassures !! =)))
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anarph 18-02-08
à 18:17 |
Et bin ma couille gauche, ca va pas ? Putain mais on a la loose attitude et en plus on aime ça.
Sinon au lieu d'écouter Claude François, mets du Daft Punk! Around the world - A-round the wôorld ! |
aphone 18-02-08
à 22:29 |
Re:Mdr ! T'as raison mon bichon =)
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inconsciente 20-02-08
à 00:25 |
J'adore ta description de la fac.
J'adore tes mots. Ils me donnent envie de vivre. Je t'aime poupette. Tu me manques. je ne sais pas pourquoi. Je te voudrais près de moi parfois. |
aphone 20-02-08
à 16:43 |
Re:Bah alors préviens moi quand tu viens à Paris !!
(Gnagnagna, non je suis pas frustrée ^^) On ira marcher sur les quais de Seine et on blablatera. |