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Les mots sans le son


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Non, je parle de l'écriture personnelle, de ce mouvement qui va de l'intérieur vers l'extérieur pour exprimer ce qui s'est imprimé en soi - écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l'attraper dans le filet des mots comme un poisson gigotant.
Celle que vous croyez, de Camille Laurens
Avec lui

J'ai garée ma mobylette devant la porte, à défaut de.
Mes 3 pots de sauces soja dans les poches.

J'aurais bien voulu ne pas rentrer à la maison, allez chez Ryne, ou dans un café, attendre plusieurs heures histoire de le faire paniquer un peu, et qu'il s'excuse.

Mais Ryne était partie à Rouen, j'avais peu d'argent et nul autre endroit où aller.
Je suis donc rentrée, abandonnant le plan stratégique qui m'aurait mener à la victoire.

Il n'était pas dans la chambre quand je me suis assise devant mon ordinateur, il est arrivé peu de temps après, il s'est posé derrière moi comme pour entreprendre un calin et je me suis levée pour allez dans l'autre pièce.
Il n'a rien dit.

J'ai vidé la moitié d'un pot de sauce soja sur un plat de riz et je suis allée dans la mezzanine.

L'énervement au creux du ventre, la jalousie dansant triomphallement devant mes yeux, la tristesse coulant dans mes veines, l'attente de ne savoir s'il allait venir me demander qu'est-ce qu'il y a, et la rage de constater qu'à 1h du matin, il n'était toujours pas dans la mezzanine.
"Il s'en fout, il en a marre de mes bouderies, il m'aime de moins en moins" pensais-je malgrès moi.

A 1h05, il est venu s'allonger dans le lit, alors que je venais de regarder 2 épisodes de Sex & the City, et que j'attaquais lassivement un épisode de Docteur Grop.

Il m'a pris dans ses bras, m'a demandé ce que j'avais, à vu que je n'émettais pas de réponse, et s'est donc roulée en boule pour s'endormir comme il se doit.

Je suis restée stupéfaite devant son absence d'attention, et j'ai donc déclarée une guerre froide en montant le son de la télévision.

J'en étais à une rediffusion de la Star Académie de 2h10 quand il s'est retourné vers moi une seconde fois pour me faire un calin.
Le repoussant, j'ai grogné un espèce de "c'est trop facile", auquel il a répondu qu'il ne m'avait rien fait, juste avant de se rendormir.

Vlan.

Le bruit de la télévision ne le dérangeant pas, je décide de lui piquer sa couverture.
Il se réveille, reprend le morceau de coton qui lui revient de droit, et se rendort.
Agacée, je continue.

Finalement, il s'énèrve et me lance un "putain t'es chiante je ne suis pas ton chien va te foutre" en me lançant l'intégralité du morceau de coton appelé aussi couverture sur la figure, et s'en allant dormir dans l'autre lit.

Il est vrai que d'un certain point de vue, j'avais triomphalement remportée la guerre froide, mais j'y avais perdu mon homme qui s'en était aller pour diverses autres contrées.

La rediffusion de Star académie s'achève, je zappe sur quelques concerts ou émissions débiles pour enfin décider de m'endormir dans un silence pesant.

La journée du lendemain fut calme.
Mon train pour Paris était à 7h, et quand 6h fut arrivé, nous ne nous étions toujours pas parlé.
Pas un son, pas un regard.
J'ai attendu 30 minutes qu'il vienne me prendre dans ses bras, je l'aurais serré fort et je me serais excusée, je sentais la lassitude de la guerre me gagner et une envie de paix prendre le dessus sur toutes ces conneries.
Puisque j'allais partir.

Je me suis habillée lentement, ai pris mes affaires, rempli mon sac à dos en passant plusieurs fois devant lui, fait tinter mes clefs plusieurs fois, ai ouvert deux fois la porte.
Rien.
Juste mes mains qui tremblent.

J'ai marché lentement jusqu'à la gare.
J'ai pris mon billet de train.
Assise côté fenêtre, ravie de pouvoir contempler le paysage, j'ai été forcée de constater que la nuit, ce qu'il y a derrière la vitre n'est que le reflet de ce qu'il a dans le train.

Milie est venue me chercher à la gare, sans que je ne lui demande rien.
Ca m'a consolé de l'absence de paysage.

Assise dans un café du 18ème, nous parlions tranquillement autour de 2 verres d'alcool surtaxés mélés à la fumée bleue de ses cigarrettes.

Elle m'a emmené chez Vico ou j'ai dégusté une bouteille de bière avec du fromage de chèvre.
Et puis Reno m'a appelé pour me dire que je pouvais me pointer.

Ne pas penser à Lui, profiter du weekend, des ces coins de rues que tu connais par coeur, de l'automne et du vent sur les paupières.

Chez Reno c'est la défaite, comme toujours.
On se demande ce qu'on va bien pouvoir faire ce soir, et il est déjà minuit.
On se demande dans quel bar on a envie d'aller ce soir, et on hésite entre les 5 bars sympas du quartier.
La vie est une multitude de choix difficiles.

On se décide pour le bar le plus proche.
Les plus exténués rentrent se coucher, et nous sommes 5 à commander des demi de bières surtaxées.
Th et Poopook nous rejoignent.

Th.
Lui qui anciennement passait ses soirées devant son ordinateurs à fumer des joins, s'est retrouvé métamorphosé en clubeur de Paris averti, LE clubeur de la capital, celui qui connait tous les bons plans boites de nuit du samedi soir.
Je me marre.

C'est à se demander s'il va continuer longtemps à se foutre de ma gueule où si il va enfin redevenir le bon gros vieux Th menant son existence banale, detestant danser, detestant sortir, et se foutant pas mal de la vie des autres.

Non.
Th a décidé de changer sa vie, et ne perd pas une occasion pour me le rappeler.

Il rale vaguement, voyant que je le snobe, évitant son regard, tentant d'oublier sa présence et me foutant intérieurement de lui.

Il finit par s'en aller.
Le bar a fermé, nous sommes rentrer.
Reno et Fantasme-sexuel en profite pour me bourrer la gueule à la vodka.
"Alllleeeeeeeez bois, c'est drôle quand t'es bourrée !! CUL-SEC, CUL-SEC !! Allez un deuxième shot !"

Devant autant d'entousiasme, je ne trouve pas la force intérieure de refuser, débitant 20 conneries par seconde et faisant la joie de mes auditeurs.

Vers 4h du matin (en prenant compte du changement horaire) ayant perdu toute ma fierté, j'appelle Lio.
Dialogue froid où je lui raccroche à la gueule.
Il ne rappelle pas.

Je le rappelle une seconde fois, déséspérée.
Reno et Mat-le-blasé me soufflant de m'excuser, ce qui me fait rire, mais je n'obéis pas.
Lio conclue d'un "va te faire foutre", auquel je réponds "d'accord, j'y vais" et je raccroche.

Reno me tend les bras pour une invation aux calins, et 3 secondes plus tard je me retrouve en train de pleurer lamentablement contre son torse, alors qu'il me murmurait de me calmer en me tapotant la tête avec sa main.

Quand je réalisai ce qui se passait, j'eu très honte et je me levai d'un coup pour aller me coucher dans le lit qui m'était réservé.
Je ne pleure jamais devant mes amis.
Surement par pudeur je présume, mais j'attends toujours d'être seule.

Au fond du lit j'entends la voix de Reno au bout du couloir, puis il vient près du lit, me demande si je dors et me dit qu'il a appelé Lio pour clarifier la situation (vu que Lio a rappeler plusieurs fois).
J'ai dit qu'on allait voir ça demain.
J'avais honte, j'étais triste, et je voulais juste m'endormir pour tout oublier.

Le lendemain j'avais la gueule de bois.
Reno dormait à côté de moi.
Je suis allée dans sa salle de bain et j'ai fouillé l'immmmmmmmense armoire à pharmacie jusqu'à trouver un doliprane.
Poopook et Ofée regardaient The L Word dans le gros canapé tout mou, et je me suis assise avec elles, histoire d'émerger un peu.

Reno et Mat-le-blasé nous ont rejoint une heure après.
J'aime cette ambiance, cette impression de vivre tous ensemble, d'être chez Reno comme si on était chez nous.

Déjeuner chez papa.

Après-midi chez Milie.
On a regardé un film en noir en blanc comique.
Elle m'a fait de la semoule au sucre.
Voyage en enfance.

Et moi, j'attendais l'appel de Lio.
Il m'a appelé à 17h.
J'ai laissé sonné 6 fois, pour me venger d'hier soir.
Et puis j'ai décroché.
Il avait l'air triste.

Il m'a dit ne pas avoir dormi, qu'il s'excusait, que je l'avais énervé, qu'il n'avait pas compris pourquoi je boudais vendredi.
J'ai laissé l'incertitude de mes sentiments planer dans les ondes.

J'ai rejoins mon gay préféré à place d'Italie.
3 mois qu'on ne s'était pas vu, mais peu de changements, et toujours autant de conneries à se raconter.
Inou nous a rejoint dans le café où nous étions.
Etrange aussi de la revoir, de les revoir, mes compagnons du lycée, j'aurais voulu parler encore plus longtemps mais il ne faut pas que je loupe mon train.

Mon Gui m'accompagne à la gare sans que je ne lui demande rien.
Smile.
Il monte dans le train avec moi, me dit qu'il vient à Lille lui aussi, qu'il veut voir ma mobylette jaune, je lui fais promettre qu'il viendra, et puis il s'en va en me faisant des coucou d'abrutis par la fenêtre.
Smile.

Je colle mon nez à la vitre pour appercevoir les lumières du dehors.
La chaleur m'enroule comme une couverture et je m'endors contre la fenêtre, sans résistance.

00h18.
Ton train vient d'arriver en gare.
Je me lève rapidement, vérifie qu'il n'y a pas un gros filet de bave au coin de ma bouche, mets mes cheveux en ordre et descends.

Il m'attend au bout du quai, l'air triste, jouant avec la beauté de ses yeux, m'embrassant dans la nuque, m'enroulant avec ses bras pour rivaliser contre le froid qui fait claquer mes dents.

Et je déguste ces longues minutes, ces instants où il ne me quitte pas des yeux, où il s'excuse, me dit qu'il n'aime que moi, et que "regarde je me suis pas rasée exprès pour toi" et "tu as vu comme j'ai tout bien rangé ? Tu as faim, tu veux que j'te prépare quelquechose ?", et moi de me faire pouponner, redevenu princesse dans son royaume, en ne cessant d'oublier à quel point j'ai eu peur de le perdre et combien il sait me faire souffrir.

Je l'aime, malgrès ma méfiance, malgrès la désillusion et les expériences passées, je l'aime parce qu'il me rend faible et que j'ai perdu le contrôle en route.

Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais avec lui, c'est certain.

Ecrit par aphone
le Vendredi 02 Novembre 2007
à 16:14



Commentaires :

  Julien
02-11-07
à 16:41

Tu vas droit dans le mur: t'es complétement immature. En plus tu trouves le moyen de le faire s'excuser à propos de TA conduite !!!

20 ans, bourrée une semaine sur deux, un rapport facile au sexe comme la plupart de celles de ta génération, j'ocile entre dégout et pitié pour tes érrances morales...

Tu es déjà vu et tout est tracé pour dans tes 20 ans.

  aphone
02-11-07
à 17:21

Re:

Merci, bonne soirée à toi aussi !

(Entre nous, ne reviens plus ;) )

  Perfect-plank
02-11-07
à 17:24

Re:

bah dis je ne te permets pas de dire que toutes les nanas de 20 ans ont un rapport facile au sexe non mais !! il ne faut pas exagérer mon gars !!
dégout et pitié ? moi c'est ce que je ressens quand je lis ton commentaire... on n'est pas forcément là pour se lancer des fleurs, c'est sûr, mais il me semble que toi dans le genre "tout vu, tout fait" tu te poses...

  chris
03-11-07
à 00:28

Re:

Il a vraiment pas tort

  aphone
03-11-07
à 15:32

Re:

Alala, le grand débat du jour : Est-ce qu'une fille de 19 ans, immature, qui boit de l'alcool et qui parle parfois de sexe est un déchet de l'humanité ?
Oh mon dieu ! Que dois-je faire pour retrouver le droit chemin ? Par pitié les anonymes, aidez-moi !!!

  Kei
02-11-07
à 17:40

Le Julien, il a l'air d'un frustré.

(ouais, ok, mes commentaires sont inutiles)


  aphone
03-11-07
à 15:33

Re:

Ah, l'avantage pour un anonyme qui n'ose pas parler de sexe, c'est qu'on en saura jamais rien !


  inconsciente
02-11-07
à 20:46

Et c'est l'essentiel.
Peu importe où, quand, comment. Mais avec lui.

Il se rase pas exprès ?
Toi aussi t'aimes les hommes mal-rasés ?

:)

  aphone
03-11-07
à 15:34

Re:

J'adore les poils =)
Une barbe pas-rasée depuis 5 jours, mioum !


  inconsciente
04-11-07
à 23:07

Re:

:)

Moi j'adore quand mon Prince est mal rasé...
Miam !

  aphone
05-11-07
à 19:51

Re:

On est d'accord =)

  Coruscante
03-11-07
à 00:08

Quelle chance... Quelle chance on est en vie quand on y pense...

C. Willem


;)

[Quelle chance,
Il t'aime, quand tu y penses.]


  aphone
03-11-07
à 15:35

Re:

Oh tu es passée =)
Profite bien de tes vacances pour écrire !!


  passionnee-par-les-reves
03-11-07
à 19:17

L'a un petit soucis le Julien...

Encore cette sauce au soja... ça devient maladif!!

;)


  aphone
03-11-07
à 19:32

Re:

Oui, il est temps que je m'arrête, avec le soja ^^ et toi merci de passer, ça me fait plaisir =)

  ecilora
03-11-07
à 20:01

Re:

Moi j'ai pas tout compris du pourquoi du comment. Mais si tu es happy, j'en suis ravie...
j'aime bien tes admirateurs moi, sont drôles! ;)

  aphone
04-11-07
à 15:47

Re:

Ouai, drôle. Ou peut-être même insignifiants. J'me tâte ^^




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