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Abandonnant provisoirement ma Peugeot fraichement lavée, Lio me conduit jusqu'à la gare de Lille, direction Paris Nord.
Lio essaya de se garer dans un parking privé, mais se fit expulsé plus vite qu'il ne fut rentré.
Je ris.
Il a mis un pantalon bleu couvert de peinture.
On dirait un homme de chantier, et les uniformes, c'est sexy.
Tout comme sa tenue de serveur que j'aime beaucoup.
Il est beau.
On rit et puis il me dit "aller, ton train va partir".
C'est stupide car je ne pars que 2 nuits mais je sens mon coeur se serrer.
"Tu me manques déjà".
On s'embrasse et je monte courageusement dans le train.
Plongeant mon esprit dans la lecture palpitant de la vie de Gervaise (Zola, L'assommoir).
A l'arrivée du train, j'attends que les gens soient sorti du train, je pose le livre sur le siège voisin,fiere d'être arrivée à la moitié du livre, prend mon sac, me lève, et pars.
Arrivée au métro, désireuse de continuer mon roman, c'est avec tristesse que je constatais une fois de plus mon absurdité féminine.
Rageuse aussi d'avoir perdu 6€ aussi facilement, sachant qu'il me reste encore pas mal de livres à acheter.
Celui de latin par exemple, à 30€.
Mais je décide et m'en foutre et de sortir mon MP3.
Je fais partie de la catégorie de personnes, certe peu nombreux, qui boycotte intérieurement toute sorte d'information (télé, journaux, radio), trouvant que le monde est trop moche pour être regarder et préférant vivre de mes livres et les mots rigolos de mes amis.
Ceci à des avantages, mais également de nombreux désavantages.
C'est ainsi qu'on se retrouve en cours d'anglais, à apprendre qu'il y a eu un catastrophe naturelle aux état-unis il y a un mois, et que beaucoup de gens sont morts.
L'air choqué, et se faisant montrer du doigt par la population avertie.
C'est aussi comme cela qu'on apprend la récente mort de Pavarotti.
Et que le monde s'écroule, par la même occasion.
Un peu comme si une partie de mon grand-père s'était envollée.
Puisque dans mon esprit, ce chanteur, comme d'autre chanteur de classique qui ont une belle voix grave, ça me fait penser à lui.
Quand il chantait "Con te partirò", en rajoutant toujours "alala, qu'est-ce qu'il chante bien", à la fin.
Alors j'y vois des signes glauques, j'angoisse, un peu triste, songeuse, je télécharge le best of de Pavarotti et je mets le tout dans mon MP3.
Ca va mieux.
Je sors donc le MP3 de mon sac.
Songeuse.
Le métro sort de sous terre, j'appercois Paris à la tombée de la nuit.
Je connais bien cet endroit, j'y passais en moto tous les jours avec mon père.
Et cette épicerie, on y a acheté de la Despé avec Poopook avant de partir en Espagne.
J'me mets à regarder Paris comme une ville lointaine, qui n'est pas la mienne, mais malgrès tout elle m'appartient car j'y ai vécu.
Et ça me remue le ventre bizarrement.
Arrivée à Place d'italie, une fille s'approche de moi et me fait la bise.
Son visage me dit quelque chose mais j'ignore qui elle est.
Gros trou.
Ah oui pardon, oui oui, la pote de Poopook !!
Bien sûr elle est vexée, puisqu'elle se rappelle parfaitement de moi.
Je m'excuse, lui parle 5 minutes, et m'en vais rejoindre Djiou.
Djiou.
3 mois qu'on s'était pas vu.
Depuis l'épreuve du bac.
Il a fallut lui raconter la rupture avec Th, la découverte de Lio, les disputes, les ébats sexuels, et tout ça dans l'ordre chronologique.
Et puis à elle de me raconter toutes ses aventures, ce qu'elle fait, ou elle est, ses ébats sexuels, son état d'esprit, ses projets.
On mange chinois avant d'aller boire une bière et de rentrer chez elle.
J'aime beaucoup chez elle.
C'est douillet.
On regarde une émission débils sur des jeunes qui ne savent pas s'ils préférent continuer la fac à Paris ou acheter un chalet dans la montagne et faire de la fondue toute l'année.
On va dans son lit parce qu'il fait froid et on discute jusqu'à 4h du mat'.
Tellement bavarde qu'on a pas vu passer l'heure.
Puis le réveil à sonné un peu avant midi.
Sans réveiller Djiou ou presque, je suis partie rejoindre Ninette.
On marche jusqu'à Chatelet, on fait les magasins parce qu'elle veut un manteau et que je cherche une tenue correcte pour faire serveuse avec Lio dans un resto 4 étoiles.
Mais je ne trouve rien.
Paris est plein de monde, j'ai la sensation d'étouffer, j'ai la sensation qu'on est beaucoup trop nombreux au même endroit, ou peut-être que j'ai le mal du pays, peut-être que je suis déjà terriblement attachée à la vie Lilloise, peut-être que Lio me manque parce que je pense à lui sans cesse, peut-être que je trouve que Paris est trop cher, trop bourgeois, trop snobe, peut-être que j'ai une préférance pour les briques rouges et les vaches, pour la belgique, pour les champs et les petites routes de campagne.
Sensation de tristesse.
Ou vais-je passer ma vie ?
Vais-je avoir le courage de retourner à Paris ?
Vais-je aller habiter encore plus loin ?
Vais-je perdre mes amis, cette question qui revient sans cesse et qui me tourmente ?
Je l'ignore alors je relève la tête je souris à Ninette.
On va s'assoir sur les quais de Seine.
Tu connais les quais de Seine presque par coeur, il t'en ai arrivé des choses sur ces endroits, tu y a même fait l'amour, tu te souviens, complètement bourrée à la vodka dans les boissons, et puis tu y as emmené tous tes amoureux, tous tes amis, tu y a dansé, tu as ris beaucoup, tu as été triste, mais cet endroit reste toujours le même, avec ses pavés et ses bateaux mouches, le reflet des lumière sur l'eau.
Sensation de nostalgie, souvenirs qui reviennent en masse.
Je tripote la clef que m'a donné Lio avant que je parte.
La clef de notre maison.
Il y a un petit E à côté qui pendouille.
E comme mon prénom.
Et ce cadeau, fait par sa mère et lui, m'avait beaucoup touché.
Ninette s'en va rejoindre un copain.
Je marche sur un pont, le soleil me chatouille le visage, je m'arrête, regardant au loin, je voudrais rester là des heures, à regarder le paysage, sans bouger.
Mais il fait un peu froid.
J'avance jusqu'à chez mon père, flanant le long des boutiques, cherchant ma tenue de future serveuse, revassant en écoutant Pavarotti.
J'arrive chez mon père, il dit qu'il va me faire un steack avec de la purée, ça me chatouille l'estomac de plaisir, et je souris quand il sort deux assiètes jaunes.
Je lui bricole son ordinateur pour qu'il marche mieux.
Il me parle de ses lampes, elles sont belles, il y en a de plus en plus, de toutes les couleurs, dans son 15m².
Je retrouve doucement le moral.
Métro.
Je rejoins Reno et les autres pour regarder le rugby.
Bien que je n'aime pas du tout ces coupes du monde à tendance nationaliste et faisant la joie de notre cher président, j'essaye de rester sage devant le match et de ne pas trop critiquer.
En plus tout le monde est à fond dedans.
Pfff.
Trop la honte.
Il y a Th.
Ca me saoule, tout comme ça me saoulait de savoir que j'allais le voir ce soir.
Surtout depuis qu'il m'avait appeler pour me demander si "ça te dirait de PAS VENIR à l'anniversaire de Reno steuplait ?" et que je lui avais répondu que "vas te faire foutre".
Ca s'annonçait bien.
Je n'aime pas ses regards en coin, je n'aime pas sa présence, je méprise ce qu'il est devenu, mais je ne peux pas lui en vouloir car je l'ai fait souffrir.
Alors je choisis de l'ignorer.
La france perd et la fête peut enfin commencer.
Ca se passe dans une grande salle, amenagée comme une discothèque, genre ambiance VIP.
Trop classe.
Des saladiers remplis d'alcool et des bouteilles en veux-tu en voilà.
Il y a tous pleins d'amis, sauf ce que j'avais invité moi personnellement qui ne sont pas venu.
Sympa.
Au début la salle est vide.
Puis une multitude de personnages agés de 30 ans se ramène.
Ce sont les amis de la soeur de Reno.
La soeur de Reno ayant eu une récompense pour les courts métrages du festival de Canne, elle a étrangement beaucoup d'amis.
Soyez célèbres, y'a que ça de vrai.
Je danse au milieu de la piste, avec Poopook et Ninette.
Je m'amuse bien.
En plus Ryne va me rejoindre, elle est sur Paris elle aussi.
On est une centaine, dans une pièce de 150m².
Moi je ne bois presque pas, parce que je ne voudrais pas me retrouver à faire n'importe quoi avec n'importe qui dans n'importe quelle toilette, non non, je suis une fille sérieuse.
Au contraire, je reste sobre et je fais des photos psychédéliques des gens bourrés.
Un mec de 30 ans, petit copain d'une amie de Reno, me fait énormément rire.
Il a hurlé de joie quand la France a perdu, sous le regard perpexple des amoureux du rugby (je n'aurais pas osé), il sort tout plein de blague à la con et fait des imitations qui me font mourir de rire.
Il se fait une ligne de poudre blanche en prétendant que c'est du Xanax et se roule un ticket de métro pour se faire une paille, tout ceci avec un professionalisme certifié.
Je suis allée chercher Ryne au métro.
Contente d'avoir au moins une amie qui puisse chier sur Th avec moi.
Elle me dit "viens j'vais le voir et j'l'embète".
- Oh non allez on va pas faire nos grosses putes ce soir, c'est pas gentil
- Bon ok
Quelle ne fut pas ma surprise de la retrouver en pleine conversation avec Th alors que j'avais le dos tourné.
Je lui lance un regarde perplexe et me barre plus loin en riant.
Mais quelle grognasse.
Plus tard elle me dira qu'elle a été très gentille avec lui, le pauvre faut le comprendre il souffre.
Certe, mais j'm'en fous.
Il avait qu'à être plus attentif à mon existance quand nous sortions ensemble, il a pas le droit de se plaindre, il a rien fait pour moi, même pas à mon anniversaire.
Rien.
Niet.
Que dal.
Il a joué à final fantasy.
Merci les hommes.
Jc est là.
J'suis super contente de le revoir.
Mais plus tard il me proposera d'aller niker dans l'allée.
Moi de lui répondre poliment que cela ne serait pas possible ce soir, et lui d'insister.
"Pourquoi quand je veux bien tu veux pas ?"
Je suis génée, car c'est vrai qu'avant, j'aurais surement bien voulu.
Le drogué complètement dégeanté passe non loin de là et se propose de venir me niker avec Jc dans l'allée.
Moi de refuser poliment encore une fois et eux de m'attraper par la foufoune pour me tirer dehors.
Je ris beaucoup, même si je suis un peu perturbée.
Je ne dois pas avoir assez bu.
Oui oui surement.
Et la présence de Th qui me fait grimacer malgrès moi.
Alors quand il fut 4h du matin et que Ryne me proposa de venir dormir avec elle chez son pote, je n'eu point la force de refuser.
Et je partais sans dire aurevoir.
Eh oh, y'avait beaucoup de monde.
On a marché dans les rues silencieuses.
J'aime bien ce Paris là, la nuit, dans des rues inconnues.
Ryne a raconté des conneries tout le trajet, et encore plus de conneries arrivée dans le lit, quand elle parlait dans son rêve alors qu'elle pensait que c'était la réalité, genre "t'avais quel âge quand t'as fait Casimir ?"
Je suis partie le lendemain, ayant dormi 4h.
L'oeil fatigué, passant chez mon père récupérer mes affaires, "alors t'as tenu toute la nuit ?", prenant le casque jaune, allant jusqu'à la gare, écoutant du Pavarotti songeusement, côté fenêtre, traduisant les paroles italienne, heureuse de retourner à Lille.
Ciel bleu.
Je mets ma clef dans la serrure.
Il est là, à faire un peu de ménage dans la cuisine.
Je m'assois, je pourrais avoir pleins de choses à raconter, mais je m'assois, silencieuse, et je le regarde.
Il me sert mon petit déjeuner par habitude, et je lui souris.
On est bien chez soi, hein.
Avec son amoureux.
Dans le calme, avec les vaches, les champs, les briques rouges et les oiseaux migrateurs.
Le souvenir de la fête dans le fond des yeux.
Commentaires :
inconsciente 16-10-07
à 23:53 |
Comme c'est bon de te lire !
Ça ravive encore plus l'envie irrésistible qui me prend les tripes depuis quelques jours d'aller à Paris... Et ça me donne envie que tu viennes chez moi !!!! :) |
inconsciente 16-10-07
à 23:54 |
Mon jc à moi il ne répond plus à mes mails parce qu'il joue à wow...
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aphone 17-10-07
à 08:03 |
Re:Merde, on dirait que les Jc sont tous les même !
Celui là aussi il joue a Wow ^^ Merci ma Poupette mais t'inquiète pas je vais bientôt venir, c'est juste une question d'organisation (le truc compliqué qui fait marcher la tête). Gros bisous =))) |