Il y a quelques jours, j'ai découvert la mezzanine.

C'est Lio qui l'a construite.
Pour y accèder, c'est tout un parcours.
Mais ça vaut le coup.
En haut il a une télé et un matela 2 places.

La télé.
L'objet possèdé par tous les français.
Le truc qui fait qu'on devient tout rouge quand on a perdu la télécommande.
Oui.
Le bonheur.
Je vais enfin pouvoir regarder des séries débiles et le JT de 20h.
Ô joie.

Mais j'adore cette mezzanine.
Tout près du plafond, comme dans une cabane.
J'aime ce petit recoin de tranquillité.
Je m'y suis installée pour écrire.
Comateuse.

Je me sens crevée en ce moment.
La reprise des cours, le trajet pour aller à la fac, les choses à faire.
Et aussi cette peur de ne pas être assez présente pour mes amis.
Le fait d'être loin.
Ca me fait naitre une petite angoisse dans le ventre.
Une envie d'en faire plus pour eux.

Hier soir on s'est bourré la gueule avec le neuveu de Lio.
J'ai dit n'importe quoi à Anarph sur Msn.
Et j'ai eu honte.
Lui qui me voyais comme la 7ème merveille du monde.
J'ai tout brisé.

Puis Lio et son neuveu sont rentré du cinéma.
"Oh merde, elle est bourrée".
J'ai même cru que j'allais vomir.

On a bu du wisky.
Ca m'a fait du bien.
On a fait le tour de paté de maisons.
On a hurlé de obsénités dans la rue.
On a pissé sur le terrain de basket.
Et puis on est rentré.
Le neuveu me lançait des capsules de bière dans la tronche alors que je comatais sur le canapé.
Il me fait rire ce con.

Demain ça sera le 7 octobre.
Il y a 3 mois, je découvrais Lille et Lio dans la même journée.
3 mois, c'est rien.
Je sais Anarph, je peux pas m'empecher d'être pessimiste.
Comme si l'amour ne pouvait pas durer.
Du moins, dans mon coeur.
Déception.
Parce que je recherche LE mec.
Et que je ne le trouve pas.
Alors j'aimerais bien pouvoir vous dire "celui-là, je ne le quitterai pas".
Comme pour le premier.
J'aimerais pouvoir vous dire combien j'aime le faire rire, combien j'aime dormir dans son lit et combien j'aime passer l'aspirateur avant qu'il rentre.
Mais j'aurais trop peur de me mentir encore une fois.
Je compte les mois un par un, je guète un changement, je cherche un défaut.
Je compte les mois en me disant que plus il y en aura, et plus j'aurais le droit de parler.
3 mois, c'est pas encore assez.